Dans une résolution non contraignante adoptée mercredi, les eurodéputés déplorent que seules sept substances actives alternatives considérées « à faible risque », dont six d’origine biologique, aient à ce jour été approuvées par l’Union européenne, au terme de processus longs et complexes. Ils soulignent que les pesticides à base de micro-organismes, de substances botaniques ou de phéromones « peuvent constituer une alternative viable aux produits phytopharmaceutiques, tant pour les agriculteurs traditionnels que biologiques ». Les députés exhortent la Commission à présenter d’ici à fin 2018 une proposition législative afin d’accélérer la procédure d’autorisation de ces pesticides.
Dénonçant le « cocktail chimique auquel nous sommes exposés », l’un des rapporteurs du texte, le socialiste tchèque Pavel Poc, a appelé à « proposer des alternatives à nos agriculteurs, qui doivent pouvoir bénéficier d’une plus large palette d’instruments ». « Rien ne justifie que seules six substances classées à faible risque soient homologuées dans l’UE. Il y en a plus de 300 dans le monde, au Japon et aux Etats-Unis », s’est insurgée la députée libérale belge Frédérique Ries.
Les députés rappellent que les pesticides « classiques » représentent un danger potentiel pour la santé humaine et animale et pour l’environnement et que des résidus se retrouvent dans l’eau, le sol et les produits agricoles.
Strasbourg, 15 février 2017 (AFP)