La puissance des ensileuses augmente en raison des besoins importants au maïs. En revanche, ces machines au potentiel élevé se baladent un peu trop à l’herbe. Une question se pose: comment optimiser la puissance de l’ensileuse à l’herbe? Ou, comment leur fournir le résultat de 6 ou 9mètres de coupe, voire plus?
Soit la faucheuse dispose de tapis, soit un andaineur réalise le regroupement. Mais les modèles classiques ont tendance à rassembler aussi les cailloux.
Une démonstration pour déterminer comment optimiser la puissance de l’ensileuse à l’herbe
C’est pour résoudre cette équation que la fdcuma des Deux-Sèvres a organisé une démonstration le 4mai. Au programme: trois combinés de fauche et quatre andaineurs de grande largeur. Le tout accueilli par deux cuma, L’Anémone et Quatre Saisons. Au passage, il est apparu que d’autres motivations plaident aujourd’hui pour augmenter le débit des chantiers de fauche et ensilage. Certains éleveurs augmentent la part de l’herbe dans la ration. D’autres introduisent des dérobées, comme les mélanges céréales immatures et protéagineux. Enfin, l’essor de la méthanisation s’accompagne de cultures de Cive, souvent ensilées comme l’herbe.
Les deux autres, des ensembles «papillon» à trois lamiers avec tapis, montrent comment obtenir un gros andain avec environ 9m de coupe. Il s’agissait en l’occurrence d’un Krone B1000CV Collect, avec une ECF320CV à l’avant, et d’un Pöttinger A10 Collector, avec une Novacat 351 à l’avant.
Choisir un combiné de fauche pour optimiser la puissance de l’ensileuse à l’herbe
Les visiteurs ont notamment observé de quelle latitude dispose la machine pour ajuster la largeur de l’andain. En effet, en gros rendement, il n’est pas souhaitable de trop empiler le fourrage, il ne sécherait pas.
Il faut pouvoir former un andain assez large, dans la mesure des capacités du pick-up. Ou bien ne grouper les andains que par deux. Par ailleurs, le bon recroisement entre les lamiers avant et arrière dans les courbes constitue un autre sujet d’attention. Les combinés disposent pour cela d’un réglage qui ajuste entre largeur de travail maxi et coupe à 100%.
Le modèle Pöttinger de la démonstration se distingue par un automatisme de ce paramètre sur les tracteurs Isobus. Il est subordonné au rayon de braquage.
Polyvalence de l’andaineur variable
Ensuite, du côté des andaineurs, le mot d’ordre était «pas de cailloux dans l’andain.» Ce qui a amené les organisateurs à ne sélectionner que des appareils à pick-up et tapis, ou à râteaux parallèles.
Dans la première catégorie : Kuhn Merge Maxx 950, Reiter Respiro R9 Profi et ROC RT 870.
Dans la seconde: Elho V-Twin 950 S. Largeur de travail: 8 à 9m environ, à regarder de près. En effet, elle doit trouver une cohérence avec celle de la faucheuse, pour être sûr de reprendre trois andains.
Ainsi, les modèles à tapis offrent généralement plus de polyvalence, avec une dépose à droite, au centre, à gauche ou répartie en deux endroits. Ceux à râteaux andainent seulement au centre. Ils s’ouvrent en revanche plus ou moins pour ajuster la largeur de ramassage.
À l’opposé, les andaineurs à tapis gardent une largeur fixe. Là encore, les éleveurs jugent important de doser le volume et la largeur de l’andain final selon le niveau de rendement, la largeur du pick-up de l’ensileuse, et le besoin en préfanage.
Des conceptions d’andaineur différentes
En mode trois andains en un, celui du milieu reçoit les deux autres. L’andaineur ROC RT 870 peut toutefois le soulever afin de le brasser un peu et de le décoller du sol. Le Ehlo a quant à lui la possibilité de recevoir de petites toupies optionnelles pour effectuer cette même tâche.
Au sein des andaineurs à tapis, les visiteurs de la démonstration ont noté une différence chez Reiter. Le constructeur autrichien a choisi un pick-up de petit diamètre, doublé d’un rotor qui accompagne le fourrage. La qualité de ramassage est annoncée comme meilleure. Mais l’engin est aussi plus lourd. Or, la préservation du sol fait aussi partie des critères de réflexion sur l’ensemble du chantier de récolte.
Dans tous les cas, les cuma utilisatrices soulignent le gain de temps obtenu à l’ensilage avec ces nouveaux andaineurs grande largeur. Les heures d’ensileuse en moins équilibrent le surcoût de l’andaineur pour l’adhérent. Pour les gestionnaires de la cuma, il faut en revanche en maîtriser les conséquences.
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