La démonstration de désherbage mécanique s’articulait dans le cadre du plan bio porté par le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale. Les agriculteurs présents affichaient des objectifs divers. Si certains souhaiteraient passer en agriculture biologique, d’autres étudient une baisse des IFT. Enfin, quelques-uns recherchaient des alternatives face à certaines impasses techniques. Comme par exemple l’élimination d’espèces résistantes aux herbicides.
Démonstration de désherbage mécanique, comparaison de l’efficacité des outils
Un protocole avec plusieurs modalités permettait de tester l’efficacité de la herse étrille et de la houe rotative. En outre, la réalisation de plusieurs passages avec des agressivités différentes, en variant la pression et la vitesse de travail. Finalement, un passage de houe rotative suivi d’un passage de herse étrille a obtenu le meilleur résultat. En effet cette modalité a permis de déraciner la quasi-totalité des adventices.
En outre, Sébastien Florent, conseiller en agriculture biologique à la Chambre d’Agriculture du Nord-Pas-de-Calais, préconise d’augmenter la densité de semis en amont pour compenser les quelques pertes inévitables lors du passage de ces outils.
Un chantier intéressant économiquement
Ensuite, sans surprise, le coût de fonctionnement de ces matériels reste mesuré en cas de valorisation sur une surface conséquente. Le débit de chantier élevé permet de limiter le coût de traction. En comparant les coûts de travaux disponibles dans le barème d’entraide et le coût d’un programme «classique» de protection phytosanitaire, la conseillère du GEDA Marie Saint Maxin a observé une différence de 11€ par passage en faveur du désherbage mécanique (avec un passage de houe et un passage de herse étrille).
La cuma est un modèle intéressant pour partager des outils de désherbage mécanique. En effet, elle permet la mise à disposition d’une palette d’outils variées selon les conditions météo et le stade de la culture. Mais elle permet aussi d’échanger entre adhérents sur ces pratiques plus complexes à mettre en place.
Entre apports techniques sur les techniques de désherbage mécanique, retours d’utilisateurs et échanges avec d’autres agriculteurs intéressés pour mutualiser ces matériels, les participants sont repartis avec de nombreux éléments pour mettre en place cette pratique sur leurs exploitations. Un prochain rendez-vous est déjà évoqué pour l’année prochaine. Avec la volonté de voir travailler une roto-étrille pour la comparer à ces deux outils.
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