Fin septembre, la frcuma Grand Est organisait dans le Bas-Rhin une démonstration de matériels d’épandage d’effluents liquides. L’occasion de réfléchir l’organisation des chantiers d’épandage collectifs. Au total, ce sont près de 150 participants, dont de nombreux jeunes des CFA d’Obernai et de Courcelles-Chaussy, qui se sont déplacés au bâtiment de la cuma de la Zorn et du GAEC de la Marjolaine, qui accueillaient l’évènement.
Tout d’abord, la première partie de l’après-midi était consacrée à des présentations technico-économiques. Aurélie Schneider (animatrice des cuma du Bas-Rhin) présentait les données économiques les plus récentes (issues du Guide des Prix de Revient édité à l’automne 2021) sur les matériels acquis et les chantiers d’épandage réalisés par les cuma du Grand Est.
Organisation des chantiers d’épandage collectifs: quand dissocier le transport?
En focus: l’intérêt de la dissociation des chantiers entre le transport et l’épandage pour des chantiers de grande ampleur (distance fosse-parcelle importante ou forts volumes). En effet, la dissociation du transport et de l’épandage permet d’obtenir un débit de chantier bien plus important. Mais il faut évaluer les coûts de transport au préalable avant d’envisager cette solution.
Ainsi, à volume d’épandage équivalent, il est possible de calculer à partir de quelle distance fosse-parcelle il est rentable de dissocier le transport de l’épandage.
La question de l‘organisation du chantier est d’autant plus primordiale en collectif, avec des volumes d’effluents conséquents et la nécessité d’avoir un débit de chantier élevé. En outre, le choix des matériels, le nombre de chauffeurs à mobiliser ainsi que les distances à parcourir sont autant de facteurs à étudier lors de la construction des projets collectifs autour des chantiers d’épandage.
À la suite de cette présentation économique, Blandine Goehry, de la Chambre d’Agriculture d’Alsace, a rappelé la règlementation en vigueur pour l’épandage d’effluents liquides. Notamment les distances à respecter et le calendrier d’épandage. Des rappels sur l’influence du matériel et des conditions météorologiques sur le phénomène de volatilisation de l’azote ammoniacal dans l’air ont également été effectués.
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Des démonstrations pour choisir son matériel
Ensuite, une série de démonstrations de matériels d’épandage d’effluents liquides au champ a eu lieu. En outre, les participants ont pu assister à la mise en route de deux automoteurs (Claas et Ploeger). Mais aussi de trois tonnes (Jeantil, Joskin/Haag et Bauer/Serma) avec des rampes à pendillards et à patins (Bomech).
D’autres concessionnaires ont aussi présenté leurs solutions:
- épandage sans tonne (Niess Mae-Ackermann),
- tonne de transfert routier (Schwarte Jansky),
- déchaumeur à disques équipés d’enfouisseur (Stoehr Agri Services).
En complément, les visiteurs ont également pu découvrir des solutions ingénieuses pour l’élevage. Par exemple, le robot aspirateur de lisier de Lely et le séparateur de lisier de chez APM.
Enfin, Opale, concepteur de projets collectifs de plusieurs unités de méthanisation dans le Grand Est, et le Crédit Agricole venaient compléter l’offre de services présentée.
En fin d’après-midi, les participants ont pu continuer d’échanger avec les différents exposants. L’occasion de réfléchir leurs investissements au mieux par rapport à leurs besoins au cours d’un moment convivial organisé par les JA du canton de Saverne.
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