La production moyenne par lactation brute calculée en 2015 est de 8518 kg, selon les chiffres qui viennent d’être publiés par le Contrôle Laitier (retrouvez la brochure « Résultats du Contrôle Laitier 2015« ). La productivité des vaches grignote tous les ans quelques litres supplémentaires alors que les taux butyreux et protéique se maintiennent à 39,2 et 32,2g/kg. Cependant, cette moyenne cache de profondes différences entre races dont les trois premières représentent 92% de l’effectif contrôlé : Prim’ Holstein (66%), Montbéliardes (17,2%) et Normandes (8,5%). Les Prim’Holstein dominent nettement le classement du point de vue du niveau de lactation moyen qui atteint 9.352kg, et de l’effectif contrôlé qui s’élève à 35.000 exploitations, contre seulement… 10 pour la race ferrandaise. Les caractéristiques raciales expliquent les écarts de performances. La Jersiaise, par exemple, au gabarit léger a une production laitière de 5.000 kg/lactation, inférieure à ses congénères. Cependant, le rapport entre son coût alimentaire et le volume de lait produit n’en demeure pas moins intéressant. De plus, la frêle vache anglo-normande est infiniment généreuse en matière grasse avec un taux butyreux de 55,4g/kg !
Amélioration cellulaire
Question qualité, l’impact redouté d’une dégradation des taux cellulaires en lien avec la robotisation progressive des élevages n’apparaît pas dans les résultats. Au contraire, on constate une amélioration de la situation cellulaire en 2015.
Ce qui interpelle le plus dans les chiffres qui viennent d’être publiés, c’est la dégringolade du nombre d’élevages contrôlés qui passe à 45.064 exploitations (-2% par rapport à 2014) alors que le nombre de lactations s’érode plus lentement (-0,4%). Les cheptels restant inscrits au Contrôle Laitier étant plus gros. En 10 ans (2005 -2015), la baisse des élevages contrôlés s’élève à près de 20.000 exploitations ! Dans ce nombre, figure une fraction d’exploitations qui n’ont pas cessé la production mais qui ont néanmoins fait le choix d’arrêter le Contrôle Laitier par souci d’économies.
La diminution du nombre d’élevages contrôlés touche aussi le secteur caprin puisqu’en 2015, les effectifs contrôlés ont baissé de 4,3% et le nombre d’élevages de 4,6%. Autre parallèle avec les vaches, la production individuelle s’améliore elle aussi pour atteindre désormais 925 kg/lactation.