Pour obtenir quelques explications sur le déchaumeur Isobus de Kuhn, direction le salon Eima à Bologne. Là-bas, en ce début du mois de novembre, Kuhn a dévoilé le déchaumeur à disques indépendants Isobus et a décrit son système Smart Soil Technology (SST). « Nous montrons d’abord ces nouveaux automatismes sur la gamme Optimer 3, dit Jean-Christophe Haas, responsable marketing, sur les modèles 6 m et 7,5 m trainés. Ce sera même une pré-série pour 2025 ». « Il y a une logique de progression dans la facilitation des réglages, partage Nicolas Millet, responsable marketing. Il y a d’abord eu l’installation de l’hydraulique pour l’ensemble des réglages. Puis, nous avons développé le système de pression constante dans les vérins pour améliorer le suivi du sol. Il s’agit du Steady Control. Maintenant, nous abordons une nouvelle étape avec le Smart Soil Technology qui s’appuie sur l’Isobus ».
Déchaumeur Isobus Kuhn : faire gagner du temps
Depuis la cabine, de nouvelles fonctions deviennent automatiquement contrôlées, comme l’assiette de l’outil et la profondeur de travail. Cela grâce à l’installation d’un unique capteur positionné à l’arrière de l’outil et en partie centrale. « L’objectif est de faire gagner du temps à l’agriculteur, qu’il descende moins de la cabine et qu’il prenne moins de risque. Cette nouvelle possibilité ouvre aussi la voie à l’utilisation de la cartographie, notamment dans les parcelles hétérogènes, comprenant des zones caillouteuses, à argiles, etc. ».
Troisième intérêt aux yeux du constructeur, proposer une solution pour cultiver en Control Trafic Farming (CTF). « Notamment pour les parcelles en dévers, sur sol argileux, la machine sera sur sa ligne avec le SST ».
Trois automatismes introduits grâce à l’Isobus
Dans le détail, en ce qui concerne l’alignement, « tout part d’informations issues du capteur placé sur le coutre central arrière, décrit Nicolas Millet. Il mesure un angle de déport et donne l’information au tracteur pour qu’il corrige l’assiette. Il va de ce fait lever très légèrement l’avant de l’outil ». Le tracteur va agir au niveau des roues de jauge et du rouleau pour équilibrer les forces latérales sur les disques avant et arrière. « Une temporisation est appliquée au système pour qu’il ne soit pas trop sensible, notamment dans les zones caillouteuses ».
Automatismes en fin de ligne
Une autre application est proposée pour la gestion de bout de champs. Il s’agit cette fois d’un automatisme pour enchainer le relevage et l’abaissement du déchaumeur. Le demi-tour s’opère alors sur les roues de terrage ou sur le rouleau pour avoir moins d’impact sur le compactage.
Gestion automatisée de la profondeur de travail avec le déchaumeur Isobus de Kuhn
Une gestion de profondeur différenciée est proposée sur la largeur de l’outil. « Il y a par exemple 3 sections sur l’Optimer 6 m, explique Nicolas Millet. La pression appliquée au sol peut être différente. On a introduit pour cela des capteurs sur les vérins ». L’objectif est de s’assurer d’une profondeur de travail régulière et uniforme sur toute la largeur de l’outil.
Des capteurs de pression et de position reliés à un ordinateur déterminent la pression optimale dans les vérins d’extension pour une profondeur de travail uniforme. Kuhn vise en particulier les applications sur les terrains irréguliers. Pour la marque, le système doit aussi pouvoir fonctionner à des vitesses de travail élevées.
Tous ces automatismes apportés par l’Isobus devraient permettre de sécuriser un salarié, un chantier, ou encore de mieux gérer le travail du sol de parcelles hétérogènes. Dans un avenir plus lointain, cela peut amener à obtenir une compatibilité entre l’outil et un robot. Kuhn s’inscrit dans le chemin des possibles.
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