Le tour d’un andaineur en 480 jours. Voilà la proposition d’un compteur connecté Karnott associé à un andaineur Pöttinger à deux rotors à dépose centrale. Proposition acceptée ! Ce Pöttinger Top 962 andaine en zone montagneuse. Les données relevées et récupérées par le service agroéquipements de la fncuma courent de mai 2023 à août 2024. Deux saisons et presque 100 ha plus tard, Karnott délivre son verdict : « tout est relatif » ! Retour sur le débit de chantier de l’andaineur Pöttinger avec le Karnott.
Débit de chantier d’un andaineur avec Karnott : un tiers de perdu

La taille du chantier hisse la performance de l’andainage.
L’andaineur a circulé parmi six adhérents, sur 45 parcelles aux dévers et pentes variées. Le débit de chantier moyen enregistré à l’intérieur d’une parcelle s’élève à 3,03 ha/h. Ce qui paraît de prime abord faible par rapport à d’autres moyennes.
Mais le groupe peut-il vraiment mieux faire, ou est-ce que les zones de montagnes sont de toute façon défavorable (dévers, forme des parcelles, météo variable, etc) à une optimisation des débits de chantier ? Des comparaisons avec d’autres données en montagne aideraient à comprendre.
Quant au débit de chantier comptant temps morts et circulation hors parcelle, on tombe à 1,93 ha/h. Le calcul est rapide : plus d’un tiers du débit de chantier est perdu.
Un débit de 2,13 ha/h
Plus précisément, les données du compteur connecté Karnott révèlent que hors temps mort, le débit de chantier en parcelle et transport est 2,13 ha/h. Les temps morts ne pèsent donc pas grand-chose comparés au temps de transport.
Les distances totales relevées par le Karnott confirment d’ailleurs cette analyse : 182,4 km ont été parcourus en parcelle, contre 212 km au transport. Les déplacements entre parcelles et des parcelles aux exploitations représentent un temps non négligeable.
Une consolation tout de même, la vitesse moyenne enregistrée au travail est de 7,4 km/h.

Répartition du temps d’un andaineur en montagne
Pour approfondir, il semble opportun de regarder si ces performances sont elles aussi le fait de la zone montagneuse ?
L’exercice d’analyse des données Karnott avait déjà été réalisé dans l’édition Rayons X Andaineurs de 2022. L’andaineur double rotor réalisait 480 ha de travail en plaine pour une soixantaine de chantiers. Le débit moyen atteignait 4 ha/h. Mais chutait à 2,6 ha/h en ajoutant trajets et temps morts. Soit 36 % de baisse d’efficacité. C’est-à-dire exactement la même qu’en zone de montagne !
Les distances sont le nerf de la guerre
Nous reproduisons l’analyse en zone de plaine en 2025, mais avec cinq andaineurs et sur deux saisons. Au total, un peu plus de 2 500 ha sont travaillés. Verdict : le débit de chantier atteint 3,91 ha/h. Mais cette fois, nous n’enregistrons « que » 30 % de perte, en comptabilisant temps morts et trajets. Une meilleure performance, certainement due à la taille des parcelles. Les distances restent importantes, avec plus de 5 000 km parcourus sur route contre 4 690 en parcelle.
Les distances à parcourir sont donc bel et bien le nerf de la guerre. La praticabilité des parcelles a une influence aussi en montagne. Hors transport, on observe que la vitesse de chantier est tout de même moins importante. La pente et la conformation des parcelles a sans doute un impact non négligeable.
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