Créateur de rendez-vous et d’enseignements. Le 24 février, les responsables de la frcuma de l’Ouest se réunissaient à Rennes. Son assemblée générale y ponctuait une année, à nouveau chargée en événements sur le terrain. C’était surtout une occasion de réaffirmer qu’elle a des services à promouvoir. Les dirigeants ne l’ont pas manqué.
Depuis trois ans, par exemple, le réseau mobilise des animateurs spécialisés qui apportent du conseil spécifique aux groupes. Cette offre d’expertise ce consacre sur deux domaines pour le moment: l’ensilage et l’épandage. Le Mayennais Jean-François Gahery rappelle le niveau d’attentes des éleveurs en termes de qualité du service de récolte, ou encore, l’enjeu qu’il y a à moderniser les organisations d’épandage.
Le regard avisé des experts sur ces sujets accompagne donc l’évolution des groupes pour répondre toujours mieux à ces besoins. En termes de contenu, le dispositif apporte des satisfactions. Et il doit encore s’améliorer. Les responsables aspirent surtout à voir les nombres d’interventions d’expertise se multiplier, déjà dans ces deux domaines pilotes.
Évoluer ou subir?
L’épandage, c’est aussi un sujet sur lequel Laurent Guernion insiste. Cette pratique revêt également des enjeux de santé publique. «Il faut s’en saisir.» Par ces mots, le président de la frcuma Ouest invite les cumistes à l’action, «pour éviter de subir l’évolution de la réglementation.» Les équipes des fédérations de cuma ont déjà des éléments concrets en main pour accompagner les groupes qui se rangent du côté de l’anticipation. «Nous avons fait des travaux sur la qualité de l’air. Il y a des résultats. Ils seront par exemple au cœur d’une prochaine journée technique.» Ainsi le président donne en même temps rendez-vous à la ferme expérimentale de Derval le 17 mars.
Foison de résultats à valoriser
D’une manière générale, «nous devons porter un effort sur la valorisation des résultats issus des études sur lesquelles nous nous mobilisons.» Elles sont nombreuses et dans des domaines variés. Vis-à-vis de la diffusion de toute cette ressource, «j’ai des grandes attentes sur le portail qui se déploie actuellement. Il pourra être un vecteur pour que nos responsables de cuma accèdent à ces informations directement», explique Laurent Guernion.
Des services dans le numérique
Car le réseau étend sa toile de services aussi dans l’univers numérique. Exemple avec Mycumalink. La frcuma profite de sa réunion annuelle pour annoncer l’évolution de la plateforme de mise en relation. À partir d’avril, le responsable de cuma y trouvera un espace dédié au prix d’achat des matériels. En renseignant quelques critères de recherche, il visualisera quelles cuma ont acheté, par exemple, un tracteur entre 180 et 250ch ces dernières années. Il verra aussi à quel prix. La liste précise le modèle, le département… Et l’outil lui donne toujours la possibilité de contacter directement la cuma concernée. Cette évolution de myCumaLink complète ainsi le dispositif d’outils de références et de simulation de calculs dédiés aux coûts des activités. CumaCalc, guide prix de revient… Ce sont autant de cordes à l’arc du responsable, très utiles pour avancer des projets dans la sérénité.
Le lien social et les ressources seront aussi sur le terrain
Outre le Mécaélevage du 2 septembre, le réseau de l’Ouest a accueilli le forum national de l’emploi en cuma. Les événements du réseau n’oublient pas le terrain. Ils balayent large en termes de thèmes. D’autant que sur 2021, la fédération a proposé un nouveau rendez-vous, qui s’installe.
En effet, une deuxième édition de Désherb’innov est à l’agenda prévisionnel de 2022 du réseau. Son nom l’indique, cet événement se dédie totalement au désherbage mécanique. Il conforte l’orientation d’apporter des ressources pointues, sur des sujets de préoccupation.
Enfin, l’innovation restera au programme des événements 2022 du réseau. À Saint-Martin-des-Noyers (85), le 21 septembre, les cumistes se donnent rendez-vous pour un événement Mécasol. Ils préparent un nouveau format pour valoriser le contenu sur deux journées, puisque dans le prolongement de l’événement traditionnel, ils y accueilleront un public scolaire le lendemain. Dans l’élan souhaité par ses responsables, le réseau cuma prépare l’avenir de l’agriculture.
Les cuma de l’Ouest en chiffres 2021 Les 2.361 cuma des 14 départements de l’Ouest fédèrent plus de 51.500 agriculteurs. En 2021, le chiffre d’affaires global (247M€) de ces coopératives est stable par rapport aux deux exercices précédents, tout comme le montant des investissements réalisés (166M€). Laurent Guernion identifie un point à côté duquel les cuma et leurs fédérations ne doivent pas passer: l’organisation du travail sur l’exploitation agricole. «C’est une préoccupation majeure des agriculteurs», à laquelle les cuma répondent de plus en plus, «via un service complet ou de la main d’oeuvre seule.» Elles sont ainsi déjà employeuses de 1.051 salariés permanents sur l’ensemble des 14 départements de la fédération. |
À lire aussi:
Mécaflash travaille sur les coûts et bénéfices des la délégation.