Depuis sept ans, la ferme de la Folie bergère adhère à la cuma de Malibeau. Cette petite exploitation en agriculture biologique sur 62 ha s’est orientée sur plusieurs activités. Tout d’abord, l’activité ovine avec 230 brebis. Puis est arrivée l’activité maraîchage avec 1 ha en production. Se rajoute un élevage de 200 poules pondeuses, en plein air à l’abri dans des cabanes. Tous les produits sont transformés et vendus localement. Pour cette activité de vente directe, la ferme profite de sa localisation en périphérie de Poitiers. Installée à côté, une autre ferme produit des petits fruits, notamment des fraises, et bientôt des pommes, poires, abricots et pêches. Les deux fermes mutualisent les moyens de production : atelier de transformation, main-d’œuvre, tracteur, magasin et circuits de commercialisation, stockage. Au total les deux fermes font vivre cinq personnes pour 4,5 ETP.
Solidarité et fréquents coups de main
La cuma est arrivée alors comme une évidence pour cette petite exploitation. À leur installation, ils n’avaient pas de matériel. Tout le matériel de fenaison et travail du sol a donc été fourni par la cuma de Malibeau située sur leur territoire. Petit à petit, ils se sont équipés, notamment, d’un tracteur chargeur pour les besoins de la ferme et du matériel de fenaison. Néanmoins, pour la partie traction, moisson, enrubanneuse, bennes, cover-crop, rouleaux, quad avec semoir Delimbe et broyeur, la ferme est adhérente à la cuma de Malibeau. Cette dernière est une cuma de polyculture élevage, rayonnant sur plusieurs communes au sud de Poitiers. Ses principales activités sont la moisson, la pulvérisation, le pressage en botte cubique, le semis en ligne et monograine, le semis direct et strip till, le travail du sol, le désherbage mécanique et toute la fenaison.
Investissements en vue pour la cuma de Malibeau
Les associés de la ferme de la Folie bergère apprécient le modèle de cette cuma pour la solidarité qui existe entre ses membres. Les coups de main et dépannages sont fréquents. Et le fait d’aller dans les fermes chercher le matériel donne l’occasion de rencontrer plein de collègues qu’ils n’auraient pas forcément croisés en dehors de la cuma. Les agriculteurs adhèrent aussi à la cuma départementale, pour le compostage de fumier majoritairement. La machine vient une fois par an pour retourner et démêler les andains de fumier de moutons.
Les projets d’investissement en matériels ne manquent pas, et la cuma est un très bon outil pour investir en commun. En projet figure un broyeur sous clôture adapté sur le quad. La ferme est en partie en agroforesterie. L’entretien entre les clôtures et les arbres est effectué manuellement jusqu’ici. C’est le type de matériel qui est assez facilement mutualisable en cuma.
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