Le parc d’enrubanneuses en cuma est constitué en très grande majorité de machines monoballes. Elles sont complétées par enrubanneuses en continu et des combinés presse-enrubanneuse. Dans l’Ouest(3), les monoballes reviennent à seulement 1,02 €/ balle, pour 1 262 balles/an, mais avec un échantillon âgé (7,6 ans). Dans le Nord-Est(1), elles coûtent 1,50 €/balle, pour 1 550 balles/an, dans le Sud-Ouest(2): 1,80 €/balle, pour 917 balles/an, et dans l’ensemble Centre Limousin Poitou-Charentes : 1,29 €/balle, pour 1 872 balles/an. Ce prix de revient est donc variable, mais il demeure inférieur à celui du plastique, qui serait plutôt à 2,50-3 €/balle.
De gros écarts
On observe des différences sensibles de volume d’activité moyen entre régions, du simple au double. Les régions elles-mêmes ne sont pas homogènes. Un exemple : dans le Nord-Est, la moitié de l’échantillon affiche entre 900 et 2 000 balles/an, l’autre moitié étant en dessous ou au dessus de cette fourchette. Ces écarts s’expliquent de plusieurs manières. Il se fait plus d’enrubannage dans les régions humides, où un foin est plus difficile à réussir. Cette machine est également considérée par certains éleveurs comme une assurance en cas de difficulté à faire sécher un foin, alors que d’autre y voient un outil d’usage régulier pour récolter tôt de l’herbe jeune. Dans les groupes où l’enrubanneuse est un matériel de dépannage, l’utilisation se fait sans organisation particulière. Quand il y a de gros volumes à traiter, des chantiers collectifs sont parfois mis en place. Les frais d’entretien des enrubanneuses sont très modérés, autour de 10 centimes par balle, et n’augmentent pas beaucoup avec l’âge. Les machines servant peu sont donc conservées assez longtemps même après la fin de l’amortissement.
En continu ou en combiné
Quelques enrubanneuses en continu sont répertoriées dans la base de données du Sud-Ouest(2). Elles reviennent à 2,20 €/balle, pour 1 981 balles/an. Un autre petit échantillon (6 machines) a été étudié dans la zone Centre Limousin Poitou-Charentes. Elles y coûtent 1,11 €/balle, pour 6 238 balles/an, un rythme nettement plus intensif. Achetées deux à trois fois plus cher que les monoballes, ces machines doivent théoriquement se rentabiliser sur un volume plus important. Mais l’éleveur y gagne aussi en temps de chantier et en coût du plastique (il en faut moins). Dans le dernier exemple cité, ce poste est estimé à 1,72 €/balle, contre 2,86 en monoballe. De quoi compenser un coût de la machine supérieur.
Pour les combinés presse-enrubanneuse, les références sont pauvres. Le Sud-Ouest(2) affiche un échantillon de 5 machines, coûtant 2,90 €/balle, pour 3 764 balles/an. Dans l’Ouest(3), une enquête récente auprès d’une quinzaine de cuma(4) fait ressortir une facturation moyenne de 10,50 €/balle en chantier complet (tracteur+combi+chauffeur), pour un volume d’activité d’environ 3 500 balles/ an.
(1) Bourgogne, Lorraine, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Picardie. (2) Aquitaine, Midi-Pyrénées. (3) Bretagne, Pays de la Loire, Basse-Normandie.
(4) www.paysdelaloire.cuma.fr/actualites/les-combi-presse-et-enrubanneuse
Cette rubrique « Références » est réalisée à partir des banques de données sur les prix de revient des matériels, fournies par les fédérations départementales et régionales de cuma. Les chiffres sont arrondis.