La bonne décision est sans aucun doute de semer le plus tôt possible, dans un sol ressuyé, en optimisant le choix de la précocité de la variété. En premier lieu, l’intérêt d’un semis précoce est la mise en place précoce de la surface foliaire capable d’intercepter le rayonnement des jours longs aux mois de juin et de juillet et de maximiser la photosynthèse. On peut ainsi espérer un gain de précocité à la récolte, s’accompagnant d’un léger gain de rendement dû à une durée de photosynthèse post floraison plus longue (remplissage des grains).
Les semis précoces: c’est plus d’énergie solaire
Une autre stratégie consiste à semer une variété un peu plus tardive, au potentiel de production plus élevé, sous réserve de rester dans une précocité adaptée à la région. Dans ce cas, le gain de rendement peut atteindre 0,2t MS/ha pour un écart de précocité de 1% MS à la récolte.
Les risques des semis trop précoces
Les semis trop précoces sont exposés à des températures fraîches, et à un rayonnement limité au stade jeune de la plante, donc moins favorables à la construction de la biomasse. D’un point de vue agronomique, la survenue d’une période froide et humide juste après le semis, comme en 2012 et 2013, constitue un risque majeur. Une durée de levée très longue qui serait suivi d’une phase d’installation de la culture en conditions froides exposerait le maïs à des problèmes agronomiques (battance des sols), et à des ravageurs (taupins, mouches), avec un risque de perte de plantes.
Il convient donc de cibler une date de semis qui permettent d’atteindre l’optimum de rendement, (cf. tableau) en évitant les scénarios défavorables impliquant des durées semis / levée supérieures à 15/20 jours. Sur la base de ce critère et en moyenne, les semis, avant le 5 avril pour le Sud, avant le 15 avril pour le Nord, sont à risque. A cela, il est important de rappeler que l’effet du froid va au-delà de la levée et que des gelées au stade de la transition florale (7 à 10 feuilles suivant les précocités variétales) sont absolument à éviter.
Un starter pour bien démarrer
Le semis de maïs, c’est donc à la date optimale. Ni trop tard, ni trop tôt, et avec une fumure starter pour bien démarrer. Car que le semis soit précoce ou tardif, une fertilisation starter localisée (à prendre en compte dans la fumure globale), apportant phosphore et un peu d’azote, favorise toujours l’installation rapide de la culture.