Une nouvelle « réglementation ciblée sur l’azote doit garantir une réduction de 3.500 tonnes en 2020 », un an avant l’objectif énoncé par le gouvernement précédent, a indiqué dans un communiqué le ministère de l’Environnement et de l’Alimentation du Danemark, fort de la volonté gouvernementale de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 70% d’ici 2030.
Le Danemark estime entre 48.000 et 54.000 tonnes l’azote émis par son agriculture chaque année.
Pour la fédération des agriculteurs, réduire radicalement les émissions d’azote, c’est mission impossible car cela impliquerait la mise à disposition de 380.000 hectares de terres soit près de 14% de la superficie consacrée à l’agriculture dans le pays.
Les « conséquences (en) sont extrêmement coûteuses et exigent une main-d’oeuvre abondante », a estimé dans un commentaire écrit transmis à l’AFP le président de la fédération des agriculteurs, Martin Merrild.
Selon lui, la décision gouvernementale, qui n’a pas obtenu le soutien de l’opposition, est « déraisonnable ».
Outre cet objectif ambitieux, Copenhague souhaite le développement de l’agriculture biologique et l’augmentation des efforts de reboisement.
A titre d’exemple, actuellement plus de 20% de la production d’oeufs est bio au Danemark mais à peine 2% de la production porcine.
En septembre, un téléthon en faveur du climat, considéré comme le premier au monde, avait permis de récolter 2,4 millions d’euros qui doivent permettre de planter près d’un million d’arbres.
Aux Pays-Bas, les agriculteurs ont récemment protesté avec virulence contre un projet similaire de réduction d’émissions dans l’agriculture, obligeant les autorités à bloquer les accès au Parlement avec des véhicules militaires.
Le protoxyde d’azote joue un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil.
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