A St-Didier-en-Donjon, Alain et Isabelle Lévêque ainsi que leurs collègues de la cuma du village paillaient leurs poulaillers avec une pailleuse classique de stabulation il y a encore un an et demi. Mais ce système n’était pas optimal car il fallait renouveler le travail plusieurs fois et la paille n’était pas assez fine, ce qui pouvait engendrer des problèmes de blessures sur les pattes des poulets. L’abattoir étant engagé dans une démarche de qualité, les éleveurs sont soumis à un système de plus ou moins-values en fonction de l’état des poulets. Il était donc nécessaire de procéder à un changement de méthode.
Efficacité et rentabilité
Avec quatre autres adhérents de la cuma du village de Saint-Didier-en-Donjon, ils ont ainsi pris la décision d’acquérir une pailleuse nouvelle génération. La machine a coûté 14 500 € et cela revient à 1 000 € par an à Alain et Isabelle Lévêque, qui ont la plus grande surface de poulaillers parmi les utilisateurs. Un premier de 1 100 m2 et un second plus récent et moderne de 1 800 m2. Ce dernier bâtiment répond aux normes de la charte qualité dans laquelle se sont engagés les éleveurs. 3 % du bâtiment est vitré en double vitrage afin d’éclairer le poulailler de manière naturelle pour le bien-être des poulets. Les autres utilisateurs de la pailleuse ont des bâtiments entre 600 et 1 500 m2 avec notamment un projet de bâtiment de 1 500 m2 en canards.
La nouvelle pailleuse fonctionne avec un système de turbine et présente de nombreux avantages :
•Son coût de revient est inférieur de 5 centimes du m2 par bande hors subvention.
•Au niveau du bien-être des animaux, la pailleuse joue un rôle important.
•La paille est défibrée, donc bien plus fine, cela permet aux volailles de garder leurs pattes en bon état et d’éviter ainsi les risques de pododermatite.
•Ce bien-être animal fait partie des règles de qualité exigées par les abattoirs et certaines enseignes (Mac Donalds, KFC, Le Gaulois…).
•La paille plus fine permet une litière plus propre.
•Dorénavant, le poulailler n’est paillé qu’une fois avant l’arrivée des poussins.
•Pendant 40 jours, les volailles grandissent jusqu’à arriver à un poids moyen de 2,5 kg, en gardant la même litière de bonne qualité durant toute leur croissance.
L’inconvénient principal est la poussière générée lors du paillage, mais cet effet peut être amoindri grâce à la pose d’humidificateurs.
Le résultat technique est bien meilleur qu’avant. Avec cette pailleuse c’est plus de confort pour les poussins et plus d’efficacité et de rentabilité pour les éleveurs. Avec davantage de plus-values et une diminution significative des moins-values, la pailleuse est vite rentabilisée. Alain et Isabelle Lévêque sont très satisfaits de cette acquisition en cuma, et estiment même que c’est la « meilleure machine sur le marché ».
Cet article est issu du spécial Allier de mars 2019.