Créée en 1993, la cuma Terre et prés a connu une certaine activité avant de décliner petit à petit. Dans ce contexte, Maurice Meyer, actuel président a été élu à la tête de la cuma lors d’une réunion à laquelle il était absent ! Pas découragé pour autant, il a repris le flambeau : 3 ans pour régler les anciennes histoires et 3 ans supplémentaires pour recréer un nouveau noyau de producteurs dans son secteur. « Je suis membre d’une cuma depuis mon installation en 1996, j’ai toujours trouvé intelligent de mutualiser le matériel agricole spécialisé. Cela permet une vraie dynamique et collaboration entre voisins ».
Avant tout une histoire d’hommes
La cuma est composée de producteurs aux activités variées faisant du maraîchage, des pommes de terre, du chou à choucroute, des grandes cultures et de l’élevage. Depuis sa relance, la cuma Terre et prés attire. Elle ne cesse d’accueillir de nouveaux adhérents et est toujours ouverte à de nouveaux membres. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 15. « Je voulais une cuma mixte, avec des producteurs bio mais aussi des producteurs non bio. Avec la conversion au bio de deux membres, il ne reste plus que trois producteurs en agriculture conventionnelle sur 15 adhérents » indique Maurice Meyer.
L’intérêt économique d’acquérir du matériel en commun ne fait aucun doute, mais une cuma c’est avant tout une histoire d’hommes : « le fait de se rencontrer régulièrement est un immense avantage en termes de partage d’expérience, surtout en agriculture biologique ». La cuma est un excellent incubateur d’idées pour faire évoluer les pratiques, émerger les projets et acquérir le matériel nécessaire en conséquence.
Une progression constante
La cuma dispose actuellement de 4 matériels : une ecimeuse LPO 50 12m, un vibroculteur Korund 8/600 (marque Lemken), un broyeur à fanes PDT Rafale 4 rangs à 75 cm (marque AVR) et un butoir Ecoridger RC-E (marque AVR). D’autres projets sont en cours : acquisition de pallox pour les pommes de terre ou encore achat d’un extirpateur de rhizomes.
Pour ce dernier projet, la cuma Terre et prés a procédé à une démonstration en faisant intervenir un agriculteur du Nord de l’Alsace pratiquant le non-labour et la couverture permanente des sols depuis de nombreuses années. Presque tous les adhérents étaient présents pour découvrir ce matériel et échanger sur la gestion des adventices à rhizomes. Une journée riche qui permet à l’ensemble du groupe d’avancer.
Aujourd’hui, la cuma ne trouve plus aucun inconvénient au mélange des membres bio et non bio, car tous les producteurs sont attentifs au fait de faire évoluer leurs pratiques, et l’expérience de certains membres en bio depuis plusieurs dizaines d’années est un atout indéniable. Une progression positive constante !
Autres article extraits du numéro Spécial Grand Est 2020 :
L’entraide des chantiers d’ensilage, la colonne vertébrale de la cuma