La cuma lozérienne La Joyeuse fait travailler 2 moissonneuses-batteuses, jusqu’à présent équipées d’éparpilleuses de menues pailles. Cela a commencé à poser problème dans la mesure où des adhérents, qui pratiquent ensuite le semis direct, ont eu des soucis de levées liés à l’accumulation de ces menues pailles.
Un concessionnaire aveyronnais a mis en test un récupérateur Thievin, avec une adaptation : les menues pailles sont récupérées en sortie de trieur et redéposées sur l’andain. La qualité et la quantité de paille récupérée sont aussi supérieures. En plaine, les caissons sont souvent vidés en bout de parcelle, ce qui n’est pas souvent possible sur les parcelles lozériennes.
Ici, la presse qui passe ensuite, récupère et bottelle les menues pailles dans l’andain. Deux intérêts : les adventices récupérées ne retournent pas à la parcelle et sont «neutralisées» lors du paillage des stabulations.
Des chiffres !
Un petit calcul : la moissonneuse-batteuse récolte une tonne de paille supplémentaire avec ce dispositif. La paille, livrée en Lozère, vaut en moyenne 90€/tonne : «Nous sommes loin des zones céréalières», précise Michel Vieilledent, conseiller Chambre à Marvejols.
En s’appuyant sur une hypothèse «basse» , il part sur 500kg de paille supplémentaire récoltée (une tonne en réalité). Il évalue le différentiel lié à la récolte, dans cette configuration à 45€/tonne, tandis que le surcoût du récupérateur de menues pailles est estimé à 15-20€/ha. En bref : un bonus non négligeable, tant du point de vue financier, que de la qualité du paillage ou encore, de la maîtrise des adventices.