Motiver ses adhérents: une gageure pour pas mal de responsables de cuma. Pari relevé pour Daniel Blanjou et son équipe, à la cuma de Saint-Cyprien dans le Lot.
«J’ai toujours considéré que l’impulsion d’achat d’un matériel devait provenir de l’adhérent. Si quatre d’entre eux sont tentés par un matériel, ils viennent nous voir en conseil d’administration, on discute ensemble du projet et ce sont eux qui vont établir les devis chez les concessionnaires, puis ils nous ramènent les opérations. Nous montons négocier, le trésorier et moi-même, avec le dossier et nous le présentons ensuite à la fédération des cuma si, éventuellement, il y a un dossier de subvention à monter.»
Adhérents autonomes
Un fonctionnement mis en place en 2008, l’année pendant laquelle Daniel Blanjou a pris la présidence de la cuma. Auparavant, «les adhérents, participaient beaucoup plus, il n’y avait pas besoin d’aller les chercher. J’ai mis en place cette solution pour qu’ils n’attendent pas que le président fasse tout mais aussi parce que chacun d’entre eux sait ce qui convient le mieux à son exploitation».
La cuma de Saint-Cyprien s’enracine en effet dans une zone d’agriculture diversifiée. Ses activités en témoignent: polyculture-élevage, maïs semence, maraîchage, avec les melons du Quercy.
Une autonomie qui engendre moins de conflits: «C’est sûr, étant donné que les adhérents sont complètement impliqués par rapport aux outils, ils sont responsables de ce qu’ils font. A partir de là, il peut aussi arriver à tout le monde de faire une petite erreur», ce qui engendre plus de compréhension.
Pour les cas les plus délicats, Daniel Blanjou s’adjoint les service d’un conseil des Sages, composé du conseil d’administration et des trois précédents présidents de la cuma. Mais c’est une autre histoire…