Maine-et-Loire: le maillage des cuma progresse

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Maine-et-Loire: le maillage des cuma progresse

Autre temps fort de l'AG : les charges de mécanisation, avec une animation de Philippe Coupard (Cuma 72, au micro) et Gérard Poujol (Cuma 49).

Que ce soit pour organiser des activités ou même pour grouper des investissements, les cuma du Maine-et-Loire tissent des liens.

Le maillage des cuma fait parties des axes de développement en Pays de la Loire. L’AG de la section Maine-et-Loire de l’Union des cuma (le 2 février à Jumelles) a accordé une bonne place à ce sujet. François le Ber, directeur de l’Union, y voit un moyen pour les cuma d’améliorer le service, de limiter les coûts en rationalisant l’usage des matériels sur une plus grande surface et sur une période allongée. Nicolas Binet, président de la cuma de St Georges, a témoigné du regroupement en cours dans son secteur.

Du temps à passer mais ça vaut le coup

«Nous avons commencé par regrouper l’activité ensilage de trois cuma. Il y avait aussi une activité big baler à deux cuma et d’autres échanges.» Au total, cinq cuma d’un même territoire potentiellement candidates à un rapprochement. «Un financement du FRAC nous a permis de mener une enquête auprès des adhérents. Nous avons fait un état des lieux du parc de machines et mis en place quatre commissions pour approfondir différents axes: la gestion, l’emploi, le règlement intérieur, le matériel, etc.» Ils ont utilisé le dispositif DiNA Cuma pour accompagner la réflexion. «Ce genre de démarche représente beaucoup de temps personnel à investir, mais ça vaut le coup.» En novembre dernier, quatre cuma sur cinq ont voté le principe d’une fusion, pour former la cuma Loire Béconnais. Elle rassemblera une centaine d’adhérents, pour environ 800.000€ de CA.

 

Nicolas Binet

Nicolas Binet a raconté le chemin vers la fusion de 4 cuma.

Pas d’hyper-président

La 5e cuma engagée dans la première étape n’entre pas dans la fusion mais jouera le jeu du partenariat. La gouvernance d’un tel ensemble pourrait faire peur. «Nous ne voulions pas d’un hyper-président, précise Nicolas Binet. Nous avons décidé de répartir les responsabilités, en créant quatre pôles dans le conseil d’administration et sept commissions pour s’occuper des différentes catégories de matériels.» Après coup, l’appui du fonds régional FRAC et du dispositif national DiNA s’est révélé très précieux, reconnaissent les responsables de ces cuma. Ils précisent aussi qu’ils ont consulté d’autres groupes ayant suivi la même démarche de rapprochement.

Pour faciliter le maillage des cuma, la Frcuma développe une plateforme informatique, MyCumalink. Elle offre aujourd’hui un inventaire géolocalisé du parc de matériels (ensileuses, moissonneuses, tracteurs, presse haute densité, tonnes à lisier et désileuses). Un moyen de trouver des contacts pour développer des partenariats ou simplement, pour recueillir des avis d’utilisateurs.

Yves-Mary Houdmon

Yves-Mary Houdmon voit de grandes possibilités d’économies en regroupant les achats.

Un marché de 22 ensileuses

Un autre mode de mise en commun arrive aujourd’hui dans les cuma du Maine-et-Loire: l’achat groupé. Yves-Mary Houdmon, président de la cuma Botanica, raconte: «La cuma possède six tracteurs. Quand nous les avons renouvelés, nous avons proposé aux adhérents qui avaient un tracteur à changer, de se joindre à nous. Résultat: dix tracteurs achetés et 6.000 à 7.000 euros d’économies pour chacun.» A l’échelle de la région, l’union des Cuma va tester le regroupement de demandes pour passer des marchés groupés, en lançant des appels d’offre directement auprès des constructeurs. Il se renouvelle par exemple 22 ensileuses par an dans la région, de quoi faire réfléchir les fournisseurs. «Les pièces d’usure pourraient aussi faire l’objet d’appels d’offres communs ». 

C’était aussi à l’AG

 

ag cuma 49

Les chiffres clés de l’AG: 236 cuma, 80salariés permanents, 24,4millions de CA en 2016, 13,9millions d’investissements en 2016. Autre thème fort : les charges de mécanisation, qu’on retrouvait aussi à l’AG de la section Vendée (voir notre article).

 

Philippe Levron cuma 49

Philippe Levron, président de la section 49, à propos des charges : « Pour un bon diagnostic, il faut commencer par mesurer les coûts de mécanisation. Ensuite, aller jusqu’au coût du chantier complet pour bien comparer avec d’autres situations. »

 

Dominique Pézot

Dominique Pézot, éleveur laitier à Maulévrier, entre au conseil de proximité en remplacement de Dominique Girard.

 

Dominique Girard

Philippe Levron, président de la section 49, a remercié Dominique Girard, sortant du conseil d’administration (à gauche, Béatrice Ménager).

 

Emmanuel Pipard

Emmanuel Pipard, cuma La Pouancéenne, est enchanté d’avoir réalisé un DiNA : « Pour un coût dérisoire, nous avons remis à plat le côté administratif de la cuma que nous avions négligé. C’est franchement une belle expérience. »

 

Isabelle Corbineau

Isabelle Corbineau, Union des cuma, a présenté le lancement de formations sur mesures pour les salariés des cuma, faciles à caser dans le planning (2 jours), en parallèle de formations destinées aux responsables de cuma.

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer