2021, c’était l’année d’enquête à la cuma la Concorde (85). C’est peut-être la troisième ou quatrième fois que la cuma organise un tel travail prospectif depuis sa création en 1975. Une nouvelle fois, elle a donc interrogé tous ses adhérents, via un questionnaire. Ainsi les responsables de la cuma disposent d’éléments fiables et concrets pour orienter leurs prochains choix.
Historiquement, la cuma regroupe des agriculteurs avec des ateliers ruminants et hors-sols. Mais les choses changent. L’activité ensilage s’érode. Dans le même temps, la demande en service de moisson connaît une dynamique inverse. Ce sont ces constats d’évolution «rapide» qui ont poussé les responsables à lancer ce cycle d’enquête.
Où temporiser? Où accélérer?
«Ce sont des évolutions qu’il faut sonder et anticiper. Ces enquêtes sont très importantes pour le groupe, notamment pour prendre du recul. Elles laissent aussi aux adhérents une place pour s’exprimer librement», expliquent Romain Girard (ancien président), Laurent Baudry (vice-président) et Matthieu Pallard (secrétaire). La démarche est simple. Les responsables ont rédigé leur questionnaire avec l’appui d’une salariée de l’Union des cuma. Elle a pour cela sollicité un accompagnement DiNAcuma. Puis les adhérents ont répondu à ce questionnaire, de façon anonyme.
Des confirmations émergent dans les résultats. «Les adhérents ont beaucoup parlé des besoins de main-d’œuvre.» La cuma la Concorde réfléchit depuis plusieurs années à l’embauche d’un second salarié. «On voit donc que cette idée coïncide avec une vraie demande.» Les responsables identifient aussi des projets qui demanderont, à l’inverse, encore du temps ou de la réflexion. «Nous avions évoqué dans le groupe l’idée d’un semoir direct. L’enquête confirme qu’il existe effectivement un intérêt. Pour autant, il n’est pas suffisant pour lancer un projet d’investissement dans l’immédiat.»
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