Seule une fraction des personnes qui ont répondu à notre enquête a déjà été confrontée dans sa cuma à des difficultés particulières liées à l’usage d’alcool, de tabac ou drogue : 18 exactement sur 134 réponses. Ces comportements inappropriés au monde du travail, semblent donc heureusement très minoritaires dans les cuma. Néanmoins, il convient de ne pas sous-estimer cet enjeu très sensible dans certains groupes.
D’abord l’alcool
17 enquêtés ont eu précisément à déplorer des abus d’alcool au sein de leur cuma. Dans certains cas, cette consommation est doublée d’un usage problématique de tabac (2 réponses) ou de drogues pourtant illicites (4 réponses)… Les conséquences de ces pratiques comportementales apparaissent d’abord lors de la conduite ou de la réalisation des chantiers (15 réponses) et/ou lors de rencontres avec les membres de la cuma (7 réponses). Une des personnes enquêtées cite l’exemple d’un salarié de sa cuma ayant commis des négligences «suite à une soirée trop arrosée et tardive…». Un autre confie: «On n’a, par chance, jamais eu d’accident!»
Du rappel à l’ordre jusqu’à l’exclusion
L’absorption d’alcool ou de tabac menace directement la santé humaine et la préservation des biens et des personnes. C’est pourquoi certaines cuma concernées par ces fléaux ont été amenées à prendre des mesures. Neuf ont adressé «des rappels à l’ordre» à l’attention des membres, responsables ou salariés de cuma incriminés. Et quatre cuma ont décidé carrément d’exclure l’adhérent ou de licencier le salarié concerné. Rappelons aussi qu’en amont, des mesures préventives peuvent être prises dans les groupes (affichage, information, interdiction dans le règlement intérieur…), susceptibles de désamorcer les risques de dérive en la matière, pouvant compromettre le bon fonctionnement des cuma.
Lire aussi notre article «Gare aux abus!» sur la réglementation en la matière.