C’est leur première moisson en cuma: sept adhérents de la cuma de Mazat récoltent désormais leurs céréales, environ 260ha, avec la première moissonneuse de la cuma achetée en 2017. Il s’agit d’une New Holland, rachetée à une entreprise de travaux agricoles locale. Le chauffeur est celui qui était déjà en poste à l’ETA.
En démarrant cette activité avec une machine d’occasion, la cuma n’a pas souhaité prendre de risques. Si elle a franchi ce pas, c’est aussi parce que son organisation et sa performance ont déjà faire leurs preuves sur toutes les autres activités qu’elle déploie: ensilage, travaux du sol, semis, tracteur…
Des indicateurs cuma au vert
Le groupe, constitué en 1977 avec quatre adhérents, a grandi progressivement pour atteindre aujourd’hui vingt-deux adhérents pour 84.000€ de chiffre d’affaires. Tous les signaux qui mesurent la bonne santé d’une cuma, sont positifs: «Un bilan comptable très solide avec des capitaux propres importants, une gestion de trésorerie rigoureuse avec la conservation de toutes les subventions accordées, une implication puissante et sérieuse des responsables, des matériels performants, un fonctionnement transparent, une collégialité des décisions, une large ouverture aux projets, un suivi correct des matériels, un règlement intérieur respecté», détaille Sophie Belair, animatrice à la fédération des cuma de Haute-Vienne.
Tous ces points sont en effet des marqueurs forts d’une cuma qui fonctionne bien. Autant sur le plan financier que coopératif avec une implication forte des adhérents. Preuve en est: la forte participation des adhérents à l’assemblée générale annuelle. Et comme il n’est jamais sain de s’endormir sur ses lauriers, la cuma de Mazat entend conforter son assise sur différents points: compléter les chaînes de mécanisation pour anticiper les besoins des adhérents, renforcer les groupes de travail, sécuriser les conditions de travail et, bien sûr, continuer à réduire les charges des exploitations (une exigence incontournable dans un contexte économique difficile pour les éleveurs).
Des projets ambitieux en réflexion
Et ce n’est pas fini! La cuma, présidée par Pascal Bonnet, amorce désormais une réflexion sur l’acquisition d’un bâtiment-atelier, l’embauche d’un salarié pour la conduite et l’entretien du matériel, ainsi que l’acquisition de nouveaux automoteurs. Une forte ambition à la mesure du chemin déjà parcouru par la cuma de Mazat depuis ses débuts.
Ce parcours a été récompensé par l’attribution du prix cuma organisé par la fédération des cuma de Haute-Vienne avec l’appui du Crédit agricole. Une distinction remise le 6 septembre dernier lors du salon Tech-Ovin en même temps qu’un chèque de 500€ qui ne peut qu’inciter la cuma à poursuivre dans cette voie…