Et les nouvelles des cuma du département sont bonnes, s’est félicité le président de la fédération des cuma de Lozère, Sylvain Chevalier : sans augmentation de cotisation, elles bénéficient du dynamisme d’une équipe dont les effectifs ont été multipliés par 6, et le budget par 4 en six ans de présidence, grâce à de solides partenariats, notamment avec la chambre d’agriculture départementale.
Il est vrai qu’«en Lozère, 90% des exploitations adhèrent au moins à une cuma, nous contribuons vraiment à la performance des exploitations», soulignait le trésorier de la fédération, Frédéric Valette.
Contributions bienvenues au conseil d’administration
D’où ces partenariats fructueux, et une situation financière équilibrée, qui permet à l’équipe de multiplier les projets. Les 3 salariés peuvent aussi s’appuyer sur un conseil d’administration rajeuni (à l’image de la vague de renouvellements qui a déferlé sur les présidents de cuma du département) et ouvert: quinze «invités», en provenance d‘autres cuma, participent aussi aux travaux du conseil en tant que force de proposition.
Parmi les faits les plus saillants: l’organisation de journées techniques (2 en 2018), des sessions de bancs d’essai moteur menées tambour battant, le nettoyage des comptabilités et les mises à jour réglementaires à travers l’opération Dossiers Cuma (en partenariat avec le centre de gestion), la mise en place d’une intervention lors du parcours Installation.
Des références pour s’améliorer
Une intervention complétée par une initiative particulièrement originale: la création de références sur les charges de mécanisation des exploitations lozériennes –qu’elles soient en cuma ou pas, ou à divers degrés— pour les filières bovin lait et bovin viande, ramenées à l’unité de production.
Un travail en cours, a expliqué l’animateur agroéquipement en charge de ce dossier, Johan Portalier: «Au total, cela devrait concerner un trentaine d’exploitations sur trois secteurs: Vallée du lot et Causse, Margerides Est et Ouest. Et les premiers retours, sur une dizaine d’exploitations laitières, laissent apparaître des écarts de charges de mécanisation s’étalant de 65 à 175€ pour 1.000l de lait, avec une moyenne établie à 108.»
Bernard Tressols, président de la FRCuma Occitanie, a pour sa part rappelé que les conseillers agroéquipement travaillent en réseau dans la région grâce à l’embauche de Marie-Flore Doutreleau: un travail permettant d’éviter des doublons et de consolider la production de références du réseau Cuma.
Evelyne Guilhem, vice-présidente de la FNCuma, a souligné l’utilité de la production de tels chiffres pour faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs, avant de rappeler une nouveauté d’importance: la possibilité pour 50% du montant des subventions reçues après le 2 novembre 2018, de passer en réserves disponibles (donc amortissables).
Cette assemblée générale a aussi permis de faire témoigner 7 cuma lozériennes sur leur conception du groupe «tracteur», ainsi qu’une cuma aveyronnaise.