La réflexion d’un groupe qui profite à tous. En février, la cuma de la Voie romaine réunissait dans une parcelle différents outils d’épandage. Différentes marques participaient au test, devant plus de 70 personnes. Enfouisseur à disques droits, ou inclinés, enfouisseur à dents ou bien rampe à pendillards sont autant de possibilités qu’elle pourrait envisager pour faire évoluer son service d’épandage.
Des craintes et des atouts
La cuma de Seine-Maritime avance sa réflexion grâce à un DiNA cuma et notamment l’appui de Frédéric Lavalou, référent épandage du réseau cuma, présent lors de la démonstration. Car le sujet est complexe. Dans ce groupe d’éleveurs, des appréhensions subsistent par exemple vis-à-vis de l’épandage du lisier pailleux. Certes, des équipements spécifiques existent afin traiter facilement ce type de produits. Les tonnes à systèmes hybrides notamment sont un exemple. Ils sont cependant relativement onéreux. Or d’autres leviers sont possibles. L’expert rappelle en effet: «qu’un broyage adéquat, c’est-à-dire 4 semaines puis 2 jours avant épandage, reste le meilleur compromis pour épandre sereinement un lisier pailleux.»
Epandage à la cuma de la Voie romaine: gare au poids
De l’autre côté, les équipements d’épandage mis en action lors de la démonstration ouvrent à des fenêtres d’épandage plus importantes. Grâce à eux, l’éleveur valorisera son effluent sur plus de cultures. Il comprimera en même temps le nombre de voyages vers ses parcelles, grâce à la valorisation plus efficace de l’azote. Ces effets positifs s’ajoutent au gain, sur le plan environnemental, de la réduction des émissions ammoniacales.
Cela étant, la cuma de la Voie romaine devra encore phosphorer sur les équations, dont celle du poids. «Dans la majorité des cas, un ensemble avec une tonne de 24.000l équipée et pleine sera au-delà du PTAC de 38t pour quatre essieux ou de 40t pour cinq essieux.»
À lire aussi :
La méthode d’épandage impacte bien les pertes d’azote.
Faut-il investir dans du matériel contre les pertes d’azote?