Comment surveiller la bonne santé financière d’une cuma ? Quelques indicateurs économiques et comptables sont à suivre de près au sein des cuma. Lors de l’assemblée générale de la fdcuma Deux-Sèvres le 9 décembre dernier, l’AGC Cuma Centre Ouest a précisé ces points clés financiers dans les cuma.
Résultat comptable positif pour la bonne santé financière de la cuma
Premièrement, le résultat courant représente le revenu net dégagé par l’activité de la cuma. La première approche du conseil d’administration lors de l’établissement de la facturation est l’équilibre du résultat. En effet, la cuma n’a pas vocation à faire du bénéfice. Mais une vision à plus long terme peut renforcer la structure financière de la cuma.
Ressortir un résultat courant positif peut être une volonté du CA. On peut utiliser cette ressource interne pour :
- Financer la croissance d’activité.
- Financer de nouveaux investissements.
- Rembourser des emprunts ou des dettes.
- Augmenter le fonds de roulement.
Rappel : Des règles juridiques spécifiques s’appliquent aux cuma. Si une cuma cumule des déficits comptables sur trois ans, elle sera soumise à une révision.
Durée d’amortissement et une valeur résiduelle cohérente
Dans les postes de charges, le plus important est l’amortissement comptable. Lors d’une nouvelle acquisition, il est nécessaire de savoir déterminer une durée d’amortissement et une valeur résiduelle (VR) cohérentes.
Rappelons que le principe comptable est de donner une image fidèle des éléments comptables à l’actif. En clair, les immobilisations nettes inscrites au bilan doivent correspondre à la réalité du marché !
Autre point clé de la santé financière d’une cuma : les créances
Un suivi régulier et la mise en place de relances sont les premières bases. Ensuite, lors de l’établissement des comptes de fin d’année, on dressera un inventaire des créances. Attention : au-delà de cinq ans, les créances perdent leur valeur juridique. La cuma ne peut plus engager de procédure judiciaire pour recouvrir sa créance. En conséquence, si les créances ne sont pas encaissées avant la date de remise des comptes, elles feront l’objet d’une dépréciation totale ou d’un abandon de créances décidé par le conseil d’administration.
Entre deux et cinq ans, les créances sont également examinées et peuvent, au choix, faire l’objet d’une provision en fonction du “taux d’irrécouvrabilité” de l’adhérent. Ou faire l’objet d’un plan d’apurement accepté par le conseil d’administration, dont le premier versement doit intervenir avant la date de remise des comptes de l’exercice suivant.
Un capital social suffisant
Dans les points clés financiers des cuma, n’oublions pas le capital social. C’est une condition d’entrée dans la cuma. Il doit être revu à chaque renouvellement selon les règles statutaires. Un bulletin d’engagement doit être accompagné à chaque création ou renouvellement d’activité. Pour les tiers extérieurs (établissement financiers, etc.), le niveau de capital et de fonds propres est synonyme d’indépendance. C’est la capacité à être autonome dans les décisions d’investissement.
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