« On est entre 8 et 12% de surfaces de vigne en bio dans le monde, et entre 3 et 5% de la production de vin qui est bio », a déclaré Jean-Marie Aurand. Le reste étant destiné au raisin de table bio ou autres usages alimentaires. Au total, l’an passé, la planète comptait 7,6 millions d’hectares de vignes, une quasi-stabilité par rapport à 2016, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Par grande région du monde, le vignoble européen a tendance à se stabiliser, à 3,3 millions d’hectares en 2017, soit un recul de 5.600 ha par rapport à 2016, inférieur à celui des années précédentes. En Italie, on assiste à une extension des surfaces de vignobles, à 695.000 hectares en 2017 contre 690.000 en 2016 et 682.000 en 2015. Le directeur général de l’OIV a particulièrement noté l’arrêt de la baisse des vignobles en France (787.000 hectares en 2017 contre 786.000 en 2016), en Roumanie (191.000 hectares en 2016 et en 2017), Allemagne (102.000 hectares en 2016 et 2017) et récemment en Grèce (106.000 hectares en 2017 contre 105.000 ha en 2016). En revanche, les surfaces viticoles continuent de baisser en Espagne (967.000 hectares en 2017 contre 975.000 en 2016) et au Portugal (194.000 contre 195.000).
Hors Europe, l’OIV note qu’après 10 ans de forte progression, la croissance du vignoble chinois (870.000 hectares en 2017), 2e du monde derrière l’Espagne, a tendance à ralentir. Le vignoble turc pour sa part continue son ralentissement, à 448.000 hectares (-19,7% par rapport à 2016). Victime de la sécheresse, le vignoble d’Afrique du Sud, premier vignoble africain, baisse aussi, vraisemblablement avec des arrachages de vignes. Les surfaces totales sont passées à 125.000 hectares en 2017 contre 129.000 hectares en 2016, et 132.000 en 2014.
En 2019, l’OIV réalisera une étude spécifique sur les vins bio dans le monde, a précisé M. Aurand.