Crise, impayés : comment s’y préparer dans sa cuma ?

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Crise, impayés : comment s’y préparer dans sa cuma ?

En Indre-et-Loire, on a planché sur les conséquences de la crise sur les cuma, et les moyens d'y faire face.

Face aux difficultés de paiement observées dans les cuma, les solutions sont à étudier au cas par cas. Retour d'expériences en Indre-et-Loire.

La crise et ses conséquences sur les cuma ont fait l’objet d’une journée d’échanges en décembre dernier en Indre-et-Loire. Malgré la gravité du thème, l’accueil chaleureux de la cuma locale de la Maulne a permis d’éviter la “sinistrose”. C’est là aussi toute l’importance du réseau cuma …

Des solutions cuma limitées…

Face aux difficultés de paiement des adhérents, les cuma n’ont pas vocation à remplacer les banques ! Les délais de paiement sont forcément limités. A la fois en durée (moins d’un an) et en montant (la dette doit être couverte par le capital social en proportion suffisante). Attention à ce que les difficultés plus graves d’un ou deux adhérents n’entraînent pas les autres. Le conseil d’administration doit veiller à prendre des décisions à la fois humaines, raisonnables et conformes aux règles des coopératives.

Des solutions au cas par cas par les banques

Le représentant du Crédit agricole Touraine-Poitou a présenté les possibilités de prêts de trésorerie à court ou moyen terme pour les exploitations, leur permettant ainsi d’honorer leurs factures fournisseurs, y compris celles des cuma. Des solutions seront possibles aussi, au cas par cas, pour les cuma qui auraient des problèmes de trésorerie.

Comment réclamer le paiement ?

Concrètement, comment fait-on pour réclamer le paiement ? Tous les responsables de cuma présents dans la salle l’ont affirmé : “ ce n’est pas simple d’aller réclamer le paiement à ses collègues, à ses voisins.” Des cuma ont témoigné de leurs expériences. Il en ressort qu’il est important de ne pas laisser un responsable de la cuma gérer seul le recouvrement des dettes. En cas de déplacement, il faut y aller à deux.
Le conseil doit se réunir régulièrement pour échanger et prendre, ensemble, les décisions qui peuvent s’avérer nécessaires, même si elles sont difficiles. Ainsi, en cas de non-respect d’un échéancier, le conseil pourrait être amené à décider l’interdiction d’utiliser les matériels afin de ne pas contribuer davantage à l’aggravation de la dette.

 

Ne pas attendre pour prendre contact !

Joel Lorillou, anime l’association AIDE 37. Celle-ci est composée de bénévoles, souvent anciens agriculteurs ou anciens salariés d’organismes. Il a présenté cette association qui regroupe quasiment tous les organismes agricoles et fait le lien entre eux pour accompagner les agriculteurs qui connaissent des difficultés. Le principal message : ne pas attendre pour prendre contact ! Même si la situation semble grave, elle l’est toujours moins que dans 2 mois si on ne fait rien !. La grande majorité des exploitations ayant sollicité l’association a trouvé des solutions pour maintenir l’activité. Il ne faut donc pas hésiter à appeler et en parler autour de soi.

 

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