Face à la situation des exploitations françaises, les chambres d’agriculture ont interpellé le ministère de l’agriculture. Le réseau souhaite qu’il prenne des mesures pour aider les agriculteurs. Parmi elles, il y a une demande de «reconnaissance anticipée de la sécheresse», apprend-on dans un communiqué du 29 septembre.
Calamité agricole
«Face aux pertes de rendements sur les prairies et l’explosion des charges liées à l’achat de fourrages et d’aliments, les chambres demandent l’activation du fonds des calamités agricoles. Avec notamment, un versement des acomptes avant la fin de l’année. Et la suppression du critère de la baisse du chiffre d’affaires.»
En contre partie, les chambres d’agriculture s’engagent à mener une expertise sur les outils d’évaluation de la pousse d’herbe.
Anticipation des coupures d’électricité
Concernant les risques de coupures d’électricité probables cet hiver, qui peuvent handicaper certaines exploitations, «les chambres d’agriculture demandent à ce que les préfets organisent des repérages.»
Pour cela, ils pourront s’appuyer sur les chambres, les parties prenantes agricoles et agroalimentaires ainsi que les fournisseurs d’énergie et Enedis. Des «délais de prévenance et des moyens de substitution et d’anticipations», sont également demandés.
Par ailleurs, «l’accumulation et la complexité des règlementations successives entraine une charge de travail et mentale conséquente pour les agriculteurs», rappelle l’organisation.
Selon eux, «le nombre de textes règlementaires en projet sur les enjeux environnementaux explose. Avec notamment, le règlement européen sur la nature, la révision de la directive sur les émissions industrielles, le cadre règlementaire lié au bien-être animal, les chartes riverains concernant les zones de non-traitements…»
Une planification écologique globale
«Dans ce contexte, les chambres d’agriculture demandent à ce que la planification écologique annoncée par le gouvernement soit mise en œuvre rapidement.» Elles recommandent de ne pas traiter «les sujets indépendamment les uns des autres mais en intégrant la capacité des agriculteurs à les financer, les mettre en œuvre et les gérer.»
Et d’alerter, «faute de quoi nous perdrons la capacité à emmener les agriculteurs dans les transitions nécessaires. Qu’ils soient autour des enjeux de souveraineté alimentaire ou d’adaptation face au changement climatique.»
Sébastien Windsor, président des chambres d‘agriculture, insiste, «nous serons à leurs côtés pour rendre les exploitations plus résilientes. Il nous faut mener une réflexion nationale globale sur les bienfaits de l’élevage et les clés de son maintien en France.»
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