Cela fait près de 35 ans que la cuma de Sévrac-le-Château (12) utilise un cover-crop hors normes en substitut du labour. « Avec une charrue dans nos terrains, on sort des pierres. Cela entraine de la casse et aussi des crevaisons. C’est aussi beaucoup de travail pour les ramasser » explique Denis Seguin, adhérents de la Cuma et précurseur dans l’utilisation de ce type de matériel. Cet outil est arrivé dans la région dans les années 70, pendant la période de remembrement et servait à modifier les tracés des parcelles et à remettre en culture des terrains en friche. Aujourd’hui, ce sont 350 à 450 ha qui sont travaillés chaque année chez une trentaine d’adhérents.
Des salariés impliqués
Cela fait huit ans que le cover-crop est exclusivement conduit par deux salariés de la cuma, Xavier Seguin et Fabien Fages. Avant chaque adhérent l’utilisait avec des tracteurs différents et peu d’expérience dans le maniement d’un tel engin. « L’avantage d’avoir des salariés dédiés à cet outil, c’est qu’ils connaissent parfaitement le matériel et ont permis d’apporter des améliorations au fil du temps » explique Arnaud Gely, responsable de l’activité Mammouth. Cela a commencé avec l’abandon du jumelage et l’équipement du tracteur avec des pneumatiques plus large pour conserver l’adhérence. « Cela nous facilitait la tache dans les déplacements, en plus avec le jumelage nous roulions sur la partie travaillée » explique Xavier Seguin, chauffeur principale du cover-crop.
Une conception sur-mesure
Lorsque le temps du renouvellement de l’appareil est venu, les salariés ont tenu aussi à mettre leur expérience dans l’élaboration du nouvel outil avec le constructeur, les établissements Gard. De nombreux changement ont été apportés. Par exemple, « nous souhaitions avoir des arbres plus courts avec un palier entre chaque disques pour plus de rigidité et de solidité. Avec ce changement nous espérons casser moins d’arbres par rapport aux années précédentes où nous en étions à 4 par an en moyenne » explique Xavier Seguin. Le châssis a été renforcé, un disque a été ajouté, ce qui donne un poids de 9 t sur la balance.
« Nous avons une génération de chauffeurs qui est très impliquée dans l’amélioration et le choix du matériel. Cet engagement permet de faire progresser le service rendu aux adhérents » conclut Arnaud Gely.