La première plateforme suivie était située à Mazières en Gâtine. Objectif : tester un semis à la volée par drone. Cette à l’initiative du SECO (syndicat des eaux du Centre-Ouest), à la demande du GAEC de Vernan et en partenariat de la Chambre Régionale d’Agriculture Nouvelle Aquitaine et de différents négoces ou coopératives (Pasquier, VSN, Océalia, Caussade semences…).
Cinq modalités de semis ont été déterminées dans une « banque » de semences (trèfle d’Alexandrie, moha, colza fourrager, phacélie enrobée, raygrass éthiopien) et semées le 4 juin par un drone, appartenant à Reflet du monde (société spécialisée dans le bio contrôle en agriculture).
Essai par drone
Une comparaison en parallèle a été réalisée avec un semis direct (favorisant le contact sol/graine) et avec un sol nu, afin d’évaluer les levées vis-à-vis des repousses ou d’un «salissement» naturel. Initialement prévue aussitôt la moisson réalisée(mi-juillet), les mêmes modalités de semis de couverts végétaux, ont été également été testées en semis direct (Sky easydrill) le 17 août par le GAEC de Vernan, après la pluie des jours précédents.
La seconde plateforme était implantée à Saint Génard (Marcillé) sur une parcelle exploitée par Jean François Ingrand. Cette réalisation était à l’initiative de la coopérative Terre Atlantique et du syndicat des eaux potables SMAEP 4B. Ici, le semis à la volée dans la culture de blé a été réalisé le 16 juin à l’aide d’un distributeur centrifuge Delimbe et d’un semoir composé d’une trémie munie de rampes et d’éclateur de répartition. Parallèlement un semis direct (Sulky Unidrill) a été réalisé le 15 juillet aussitôt la récolte réalisée (13 juillet) et un semis (simplifié) a été opéré après l’exportation des pailles.
Assurer le contact terre/graine
Pour ces deux plateformes, on constate aussitôt la moisson réalisée, quelques levées éparses (malgré les conditions d’humidité plutôt favorables qui ont suivi les semis à la volée) et quelques plantes attaquées par les insectes et les limaces. En septembre, le constat est plutôt amer : les conditions météorologiques estivales ont encore davantage provoqué la disparition de certaines espèces. A l’inverse, les levées sont plutôt régulières pour les modalités implantées en semis direct, améliorant probablement le contact terre/graine.
Des couverts pâturables
Enfin, une troisième plateforme implantée était implantée à Louin le 3 août, en collaboration du groupe « ferme 30 000 » de Chiché (cuma Pas Sans Peine), sur une parcelle exploitée par Noam Cornuault. Cette plate-forme a été mise en place à l’initiative de la Fdcuma 79, de la Chambre d’agriculture 79 et du SPL Cébron.
Les objectifs étaient de pouvoir constater les levées et le développement de différents mélanges de couverts végétaux, puis de comparer différents système d’enterrage présents sur les trois semoirs (Sky easydrill, Horsch Sprinter, Duro-France SDI). Des mélanges complexes composés de différentes associations (avoine brésilienne / strigosa / rude, vesce velue, colza fourrager, seigle fourrager, radis fourrager, moha, moutarde d’abyssinie, tournesol, sorgho, phacélie) ont été semés.
Une des modalités retenues comprenait une dose d’engrais starter (18-46) afin de dynamiser le couvert à la levée. Ces couverts végétaux en interculture courte sont à destination de l’alimentation des animaux avec une destruction partielle par pâturage. Un prélèvement avec une pesée de la biomasse (méthode MERCI) était prévu en novembre suivi d’une restitution de l’ensemble des résultats en fin d’année.
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