Irrigation : prix sous haute tension

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Irrigation : prix sous haute tension

Les campagnes d’arrosage coûtent de plus en plus cher, en raison notamment de la hausse des coûts d’électricité et des redevances. Ci-dessus, photo de la réserve de la cuma d’irrigation de Prefontaines dans le Loiret (photo : Fdcuma Loiret).

Les prix de l’électricité flambent. S’y rajoutent le coût élevé des redevances irrigation. Au final, les factures d’eau deviennent salées pour les cuma d’irrigation du Loiret, observe Kevin Gallien de la Fdcuma

Quel est le coût de l’irrigation ? Le Loiret est le département qui compte le plus de cuma d’irrigation en France. Une soixantaine au total. Beaucoup d’entre elles ont été constituées après la fameuse sécheresse de 1976. Pour mutualiser la création des réseaux d’eau et d’équipements de pompage ou/et de matériels d’aspersion, essentiellement des enrouleurs. L’heure n’est plus aujourd’hui à la création de nouvelles cuma. Il s’agit plutôt d’entretenir les réseaux d’acheminement d’eau en place ou de prolonger les réseaux existants. Comme l’a décidé récemment la section irrigation de la cuma des Trois Hameaux. En outre, elle vient de renouveler trois enrouleurs en même temps. Les nouveaux appareils devraient être livrés mi-mai. Il s’agit des nouveaux OCMIS.

Coût de l’irrigation : 50 à 70 €/ha pour un tour d’eau de 30 mm

Question équipement, Kevin Gallien, conseiller en machinisme à la Fédération des cuma du Loiret souligne la tendance des cuma à s’équiper de pompes avec des variateurs de vitesse. Ce type d’investissement éligible aux aides prévues dans le cadre du plan de relance, permet d’économiser la consommation d’électricité. Or, ce poste de dépenses est devenu de plus en plus lourd pour les irrigants !

« Un tour d’eau de 30 mm/ha, coûte de 50 à 70 €/ha. L’électricité représente 35% à 45% du coût de l’irrigation en sortie de bouche d’arrosage (hors coût de l’enrouleur) » évalue Kevin Gallien. Certaines cuma d’irrigation totalisent des factures annuelles d’électricité qui vont jusqu’à 30, voire 35 000 € par an !

35 000 € d’électricité par an !

Autre poste qui plombe les dépenses d’irrigation : les redevances acquittées aux agences de l’eau qui rayonnent sur le territoire départemental : Loire Bretagne et Seine – Normandie. Pour cette dernière, la taxe grimpe à des sommets : 27,50 €/1000 m3. Pour des cuma qui gèrent autour de 250 000 m3 par an, les redevances annuelles oscilleront donc entre 6 et 7 000 € !

Ces hausses grèvent l’économie des exploitations agricoles irrigantes de la région, déjà malmenées par plusieurs années culturales médiocres en rendements ou en prix.

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