La cuma de Nuelles dans le Beaujolais n’a pas pu ramasser l’intégralité de sa récolte en 2017 à cause du gel. Seul 50 ha ont été vendangés sur les 70 que compte la cuma. « Mais les charges fixes et l’annuité de la machine à vendanger restent identiques. Les tarifs risquaient de grimper pour les adhérents ce qui allait se rajouter aux problèmes de gel et à la mauvaise valorisation du Beaujolais. » remarque Jérôme Bertholon, président. La solution aurait peut-être été de trouver plus de surface ? « Nous sommes en mono-cépage et la période de vendange se limite à 15 jours voire 3 semaines au maximum. En plus sur la commune, la surface à récolter tend à diminuer avec les départs à la retraite. »
Faire transhumer la machine à vendanger
Des contacts avaient eu lieu il y a quelques années avec la cuma viticole des Côtes du Forez distante de 60 km, dans le département voisin de la Loire. Les viticulteurs avaient émis l’idée d’une vendange en commun avec ceux du Rhône. « Avec le gel et la baisse des surfaces, nous avons repris contact et fait transporter notre machine pour vendanger 30 ha dans la Loire. »
En 2019, l’expérience se renouvellera pour la troisième année. « Les adhérents de la cuma de Nuelles se relaient pour conduire la machine et ceux de la cuma de la Loire s’occupent du planning pour utiliser tout le créneau horaire de livraison à la coopérative. » La seule inquiétude concerne le chevauchement des vendanges sur les 2 territoires. « En étudiant les dates sur 10 ans, cela est arrivé une fois. Commencer et finir les vendanges dans les 2 secteurs aux bonnes dates est la condition pour que cela fonctionne. »
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