Premier grand principe: le port du masque n’est pas obligatoire dans les cuma et les exploitations agricoles, ce sont d’abord les gestes barrières et les mesures de distanciation qui priment.
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Les masques ne sont recommandés que si ces grands principes de distanciation ne peuvent être respectés dans le cadre de l’activité.
1 – De quels masques parle-t-on?
Dans les cuma et les exploitations agricoles, ce sont les masques “grand public” qui sont recommandés: des masques en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables, destinés à prévenir la projection de gouttelettes.
Deux nouvelles catégories de masques grand public ont ainsi été créées fin mars 2020*:
- Les masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public (catégorie 1)
- Les masques à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant ces masques (catégorie 2). Ce masque peut être porté par l’ensemble des individus d’un sous-groupe (entreprise, service…) ou en présence d’autres individus porteurs d’un masque d’une autre catégorie, lorsque le poste ou les conditions de travail le nécessitent.
Ce sont ces derniers, les masques de catégorie 2, qui peuvent être portés dans les cuma et les exploitations agricoles, lorsque les agriculteurs et salariés sont en contact occasionnel avec d’autres personnes et ne peuvent respecter les mesures de distanciation sociale. Ils peuvent être portés 4h.
Pour rappel, les masques FFP2 sont dédiés en priorité aux personnels de santé.
2 – Où les acheter, et à quel tarif?
L’AFNOR a élaboré un guide pour la fabrication de masques grand public. L’Afnor met aussi en relation des bénévoles par département qui fabriquent des masques barrière aux nomes, avec des acheteurs. Ces masques sont fournis à titre gratuit ou à prix coûtant.
La ministère des Finances et la Poste ont aussi mis en place une plateforme dédiée.
Toutefois, il est à possible que des pénuries ponctuelles affectent les fournisseurs. L’heure est, selon les interlocuteurs de terrain, à la « débrouille »: les TPE/PME se tournent lorsque les opérateurs nationaux sont en pénurie, vers leurs acteurs locaux.
Lesquels n’acceptent en général que les commandes au-delà d’une certaine quantité, d’où l’intérêt des achats groupés.
A noter: masques chirurgicaux « jetables » et masques grand-public réutilisables se portent au maximum 4h, pour des raisons d’efficacité et de respirabilité. Il faut donc prévoir les quantité en conséquence (que les masques soient ensuite jetés ou mis au lavage dans des sacs spécifiques et bien fermés).
Voici quelques exemples de tarifs repérés par la Fédération de cuma Grand Est.
3- Comment le porter?
L’efficacité du masque est bien sûr conditionnée par sa bonne utilisation.
- Le port du masque nécessite une information spécifique de la part de l’employeur pour éviter les contaminations qui pourraient résulter d’une mauvaise utilisation (mise en place, conditions et durée de port, retrait). Il doit être rappelé dans l’espace de travail (formation, affiche, etc.).
- Le masque “grand public” est correctement porté comme suit :
- Les masques doivent être ajustés et couvrir la bouche et le nez
- Les mains ne doivent pas toucher le masque quand il est porté
- Le sens dans lequel il est porté doit être impérativement respecté : la bouche et le nez ne doivent jamais être en contact avec la face externe du masque. Un lavage des mains soigné est obligatoire après avoir retiré le masque
- Le port du masque ne dispense pas du respect dans la mesure du possible de la distanciation sociale et dans tous les cas de l’hygiène des mains.
Enfin, les masques doivent être entretenus selon les indications données par le fabricant concernant le lavage (nombre de lavages, température, etc.)
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*Au terme d’une démarche supervisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), avec le soutien de l’ANSES