Les participants à la COP26 ont pris hier un engagement de réduire d’au moins 30% leurs émissions de méthane d’ici 2030. La base de calcul étant l’année 2020. Cet effort permettrait de gagner 0,2°C sur le réchauffement climatique prévu d’ici 2050. Appelée « Global Methane Pledge » cette initiative est menée par les États-Unis et l’Union Européenne. Elle prend en compte le fort pouvoir de ce gaz en matière d’effet de serre, de même que son rôle dans la pollution atmosphérique (maladies respiratoires).
Le secteur de l’industrie, principal émetteur de méthane
Cet engagement concerne directement l’agriculture. En effet, elle génère une partie des émissions de méthane dans l’atmosphère. Au total, moins de la moitié a une origine naturelle, à cause des marais et autres zones humides. Plus de la moitié a donc une source humaine. Plusieurs types d’activités produisent aujourd’hui ce méthane. Dans l’industrie pétrolière, les fuites et autres pertes en forment une partie. Selon une évaluation des Nations Unies, le secteur des combustibles fossiles, pétrole, gaz et même charbon, présente d’ailleurs un grand potentiel de réduction des émissions de méthane. Dans les décharges d’ordures ménagères, la présence de déchets organiques se traduit également par des émissions de méthane. A tel point qu’on arrive dans certains cas à le capter pour l’exploiter.
Les ruminants sur la sellette
Dans le monde, l’agriculture serait quant à elle responsable de 40% des émissions anthropiques (causées par les activités humaines). Précisément 32% par l’élevage et 8% par les rizières. Dans le cas de l’élevage, le méthane se libère lors du stockage des déjections et de la digestion par les ruminants. Sur le premier point, on rejoint un autre sujet de préoccupations: les émissions d’ammoniac. Toute concoure donc à ce qu’on doive à l’avenir mieux maîtriser les fosses et les fumières. Quant aux ruminants, il est possible de jouer sur leur alimentation pour réduire un peu la formation de méthane durant leur digestion. Mais pas seulement, selon l’Idele.
L’agriculture est loin d’être la seule
Les installations de méthanisation agricole seront également sous les projecteurs. Toutefois, par définition, elles sont conçues pour produire du gaz qui se vend et non qui s’envole. Voilà au total un grand nombre de pistes sur lesquelles les états signataires vont pouvoir jouer. L’agriculture va devoir prendre sa place mais sans porter tout le fardeau.
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