L’herbe d’automne, «nous en avons de plus en plus à aller chercher.» Mais Olivier Raux prévient qu’elle n’est «ni la récolte la plus évidente», ni le meilleur fourrage qui sortira de la prairie. Le conseiller Elvup s’explique. À la saison, «l’accès aux parcelles» est déjà un premier écueil. Surtout dans la mesure où cette récolte automnale sert avant tout à préparer le démarrage optimal au printemps suivant, la logique pousse à bien considérer cette question de portance. «Quand le sol ne nous veut pas, le mieux reste de ne pas y aller.»
Herbe d’automne: une DLC ultra-courte
Quand novembre s’installe, la durée d’ensoleillement devient une vraie limite. Les températures en constituent une autre. «Le séchage ira rarement au-delà de 25% de matière sèche», poursuit-il le 24 novembre lors d’une journée dans le cadre du projet Ecosil’herbe. Or ce niveau de séchage est déjà bien insuffisant pour engager une conservation qualitative. Et il n’est pas le seul facteur qui pénalise la dynamique. L’herbe d’automne «n’a pas non plus les taux de sucre» optimaux, par exemple.
Faire place nette pour le printemps, à moindre frais
Par voie de conséquence, le conseiller tire une ligne de conduite. L’exploitation de cette ressource appelle à privilégier l’économique. «Il ne faut pas chercher à la conserver sur une longue durée», ni s’évertuer à soigner le séchage. Le pâturage se pose ainsi, plus que jamais, en méthode idéale. S’il ne s’envisage pas, «pensons à l’affouragement en vert.» Parmi les derniers recours, Olivier Raux évoque l’enrubannage, en allégeant le nombre de couches, puisque l’idée est de pouvoir sortir la balle, puis la consommer, vite.
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