Quand en 2014, la cuma départementale Union Fertile 52 crée une section pour le partage d’un semoir direct à dents de 15m, destiné à s’intégrer dans une logique d’agriculture de conservation, cela génère un regard curieux et interrogatif chez de nombreux agriculteurs. Quatre ans après, cette section a réalisé 7.300ha de travail et engage un renouvellement à l’identique pour 2018.
Les connaissances et les pratiques ayant évolué sur l’implantation à 25cm, la gestion des couverts, les successions culturales, chacun a pu se faire une idée de l’intérêt de ces techniques. La conséquence est l’apparition progressive dans le département d’au moins 8machines (12 ou 15m à disques ou à dents) dont 3 en cuma. « Soit près de 50% des semoirs Amazone Condor actuellement en activité dans l’Hexagone », précise-t-on chez Amazone.
Amazone Condor semoir direct
Si l’on se pose la question du seuil de rentabilité, deux leviers permettent de comprimer les coûts d’implantation:
- une valeur d’achat de 9.000 à 13.000€/m, inférieure de 20 à 40% à celle de semoirs 4/6m équivalents en terme d’options;
- un effet de dilution des charges de traction et de carburant pouvant descendre à 3l/ha et des débits de chantiers de 10ha/h.
Si l’on ajoute des efforts d’organisation collective, obtenir un tarif semoir seul à 10-12€/ha et un coût de chantier global de l’ordre de 20€/ha reste réaliste dans un contexte où la rentabilité est primordiale.
Bien sûr, ces expériences ne sont pas transposables dans tous les secteurs et les situations, mais elles montrent que des adaptations sont possibles et que la réflexion collective y est souvent pour beaucoup.