La toute récente cuma du Buguet, située aux alentours de Garganvillar, rassemble une quinzaine d’exploitations, dont un noyau dur de cinq adhérents qui fonctionne en cuma intégrale.
La création de ce groupe résulte en partie de la rencontre entre Jean-Noël Coureau, jeune installé, et de Jocelyne Dusseau, désormais trésorière de la cuma.
Jean-Noël Coureau cherchait à cultiver ses terres tout en limitant au maximum ses investissements et ses charges de mécanisation. Dans le même temps, Jocelyne Dusseau s’est retrouvée à la tête d’une EARL et d’une SARL qui employait un salarié à temps plein, jusque-là gérées par son mari. Tandis que l’un avait besoin de matériel, l’autre avait besoin de main-d’œuvre. Le rapprochement, à travers la création de la cuma, leur a permis de mutualiser leurs forces et leurs besoins.
La création de la cuma a permis à Jocelyne Dusseau, au travers de la cuma intégrale, d’avoir un soutien pour pouvoir exploiter ses terres: la cuma possède l’intégralité de la chaîne de mécanisation nécessaire aux travaux. De son côté, Jean-Noël Coureau dispose aujourd’hui de cette même chaîne de mécanisation, composée de matériels innovants.
Mise à disposition de matériels
Une partie du matériel est mis à disposition par Jocelyne Dusseau à la cuma par le biais d’une convention. La cuma a choisi d’investir sur le matériel manquant: une moissonneuse-batteuse NH CX6090 et un cueilleur ( 234.000€); un pulvérisateur Amazone traîné de 30m, avec une capacité de 3.600l (68.500€); un combiné de semis Amazone de 6m avec herse Cultimix (81.00 €) et un distributeur d’engrais Amazone (24.500€). Pour acheter ces matériels, la cuma a bénéficié d’une subvention cofinancée par l’Europe et la Région.
Chauffeurs attitrés pour les automoteurs
La complémentarité entre ces deux parcs matériels rend possible la cuma intégrale. Elle peut réaliser la totalité travaux, du semis à la récolte, pour les 5 adhérents qui fonctionnent avec ce système.
La conduite des automoteurs est réservée aux deux chauffeurs: le président de la cuma (Jean-Noël Coureau) et le salarié de l’entreprise agricole de Jocelyne Dusseau, qui voit ainsi son emploi pérennisé.
Les adhérents qui ne fonctionnement pas en cuma intégrale, sont facturés à la prestation. En revanche, ceux qui utilisent les matériels pour réaliser la quasi-intégralité de leurs travaux, paient un forfait à l’hectare, forfait qui se veut compétitif puisque l’objectif est de ne pas dépasser les 300€.
Vers l’assolement en commun?
Les responsables de la cuma réfléchissent à franchir une étape supplémentaire en se dirigeant vers de l’assolement en commun. Une démarche à la fois économique et mutualiste qui les poussent à passer la vitesse supérieure. La cuma a contacté la fdcuma du Tarn-et-Garonne pour rendre visite à la cuma de Peyrecave (dans le Gers), qui a déjà adopté le système de l’assolement en commun.
Toujours dans cette dynamique, la cuma projette d’intégrer un Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) sur la mutualisation des charges, des approvisionnements, sur l’assolement en commun, l’agriculture de précision et le développement de nouvelles pratiques culturales.