Comparatif ensileuses : attention aux réglages !

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Comparatif ensileuses : attention aux réglages !

Cinq machines étaient réunies à Chemilli (61) pour mettre en perspective la qualité du travail possible avec les ensileuses modernes.

Cinq ensileuses représentatives de ce qui existe dans le parc actuel étaient réunies dans une parcelle de 5 ha. Avec son "Défi ensileuses" du 5 septembre, Elvup avait l’ambition d’attirer l’œil des éleveurs et de leurs partenaires sur la qualité de l’ensilage. Alors, quelle ensileuse choisir ?

Premier bilan de ce comparatif d’ensileuses 2017 : pas de différence criante d’une machine à l’autre sur la qualité de l’ensilage. On trouve les bons outils dans la campagne, à condition de bien les utiliser. Yann Martinot, directeur technique d’Elvup(1) concède que «les repères et les consignes évoluent dans le temps». En outre, il résume : « un grain simplement touché n’a pas valeur. La recommandation actuelle pour un maïs bien éclaté est que 70% des grains sont coupés entre 4 et 8 fois. »

Par ailleurs, il considère que l’éclatement du grain est un enjeu de 0,15UF. Donc il calcule pour un élevage moyen (avec un rendement moyen) que l’éleveur peut perdre plus de 9.000€ sur l’année si 10% du grain produit se retrouve dans les bouses. Or l’éclatement initial est le premier paramètre qui influe ce résultat. D’où sa motivation à valoriser l’Indice de fragmentation du grain qu’elle promeut.

A lire sur le même sujet : Eclatement des grains de maïs : quelle ensileuse choisir ?

comparatif d'ensileuses 2017

La longueur de coupe constatée sur les élevages à l’heure actuelle est globalement satisfaisante. L’éclatement de grains est désormais le critère sur lequel les éleveurs ont à s’améliorer s’ils veulent tirer le meilleur de leur précieuse culture de printemps.

Comparatif d’ensileuses 2017 : une bonne qualité de coupe

Elvup scrute tous les ans les silos de maïs des élevages laitiers de l’Orne qui adhèrent à ses services. Et si en 2015, les élevages progressaient sur le critère de la fragmentation, en 2016 l’IFG moyen calculé par Elvup concluait à une régression. Un résultat expliqué par la maturité avancée des maïs récoltés. De plus, la journée du 5 septembre confirmait le constat.

« L’IFG moyen du jour est de 51,7% », avec des ensileuses pilotées par des chauffeurs aguerris et des réglages soignés. « On voit que quand on arrive sur du grain vitreux à 50% comme ici, les machines arrivent à leur limite sur l’éclatement », explique Yann Martinot. Il note que dans la mesure où elles font « du bon boulot sur la qualité de coupe », c’est le grain qui est déterminant pour la date de récolte. Il faut la déclencher « dès qu’on est à 30% de vitreux. »

Ne pas économiser sur le remplacement de l’éclateur

Si le parc de machines permet de travailler correctement, la façon dont on les exploite joue aussi. Céder aux tentations d’économiser sur le remplacement de l’éclateur ou d’accélérer la cadence se fait aux dépends de la qualité du travail. Surtout, la vigilance de l’éleveur s’impose le jour fatidique. « L’éleveur paye, l’éleveur commande », pose Philippe Legendre, administrateur d’Elvup.

Défi-ensileuses-elvup-orne-qualité-ensilage-fourrage-éclatement-grain-méthode-du-seau

Le jour de l’ensilage, un chef de chantier doit faire autorité pour que le réalisé corresponde au cahier des charges. Cette personne doit avoir deux outils sous la main. Un mètre, pour mesurer la longueur de coupe. Et un seau (avec de l’eau) pour observer les grains selon la méthode de la bassine.

Le seau de la sagesse

«Pas de mesure ? Pas de gestion !», reprend son directeur technique. Le jour de l’ensilage, l’éleveur moyen met en stock une valeur de l’ordre de 35.000€ avec un delta de l’ordre de la dizaine de millier d’euros, selon que la récolte sera soignée ou négligée. Du point de vue du conseiller, l’enjeu justifie de consacrer du temps à mesurer. Notamment si le conditionnement réel du maïs correspond à l’objectif défini par l’éleveur en termes de longueur de coupe et d’éclatement du grain.

«La technique du seau est un bon compromis» entre une analyse au tamis secoueur (fastidieuse et qui demande un ustensile spécifique), et l’observation d’une poignée de fourrage (insuffisamment précise).

(1)Orne conseil élevage profitait aussi de sa journée pour étrenner son nouveau nom, Elvup.

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