Le recours à de la main-d’œuvre salariée exige une grande rigueur, d’autant plus dans un cadre collectif où les responsabilités des donneurs d’ordres peuvent être floues. En Haute-Vienne, la fédération de cuma suit plusieurs groupements d’employeurs associant des cuma. Elle veille à prévenir les problèmes dans les groupes concernés en mettant en place tous les éléments d’une bonne gestion des ressources humaines, avec la meilleure traçabilité possible. Sur le terrain, une multitude de choses restent sous le contrôle de l’employeur. Le but est de limiter toutes entorses au droit du travail.
Trois étapes
En amont, la méthode pour mettre un emploi agricole collectif (voir aussi notre article sur les nouvelles dispositions relatives aux groupements d’employeurs en cuma) se décline en trois temp : tout d’abord, chaque exploitant doit faire le point sur l’organisation de son travail et identifier les périodes où il a un besoin de main-d’œuvre. On doit voir si des pics de travaux peuvent être résolus sur la ferme. A coup sûr, tous les porteurs auront sensiblement les mêmes soucis au même moment… Cela suppose alors de remettre en cause son système et voir si la cuma associée à cette réflexion, peut y remédier aussi.
Elaborer un calendrier annuel
Dans un second temps, il s’agit de confronter les besoins individuels. Cette mise en commun permet d’effectuer une première ébauche de calendrier de répartition des besoins globaux en main-d’œuvre sur l’année.
Cibler le profil
Puis il s’agira enfin d’élaborer le profil du poste de travail: tâches à confier, degré de responsabilité, compétences, délégations possibles, expérience nécessaire, savoir être, etc. Tous ces éléments vont également conditionner la rémunération du futur salarié, en tenant compte de la convention collective concernée.