Il existe du matériel de sursemis spécifique et des outils polyvalents. Le plus important pour choisir son outil de sursemis de prairie est de s’assurer que le matériel et son utilisation permettent de respecter les règles de base de cette technique.
Pour assurer une efficacité maximale, le matériel utilisé doit permettre d’ouvrir le sol et de faire un peu de terre fine ; de ne pas semer à plus d’1 cm de profondeur ; d’assurer le recouvrement des graines par une terre fine ; d’assurer une pression entre la terre et la graine, à l’aide de rouleaux.
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Choisir son outil de sursemis de prairie : outils spécifiques à disques
Intéressant pour le sursemis : les outils à disques sont des semoirs qui ont la capacité de travailler en direct de part leur forte pression au sol (réglable). Ces outils ouvrent un sillon (une fois la profondeur de travail réglée) , déposent des graines et rappuient à l’aide d’un disque plombeur. Souvent lourds, ils demandent en fait peu d’effort de traction.
Certains sont polyvalents et permettent de semer des céréales, des couverts, de passer sur des résidus (espacement entre disques entre 16 et 19 cm). Ces semoirs polyvalents peuvent être équipés de plusieurs trémies, l’idéal pour le semis de différents type de graines. D’autres sont plus spécifiques aux prairies, aux vergers, ou à des écartements de 7,5 cm par exemple.
… à dents
Les dents souples, du type herse étrille, sont intéressantes pour faire du sursemis et entretenir une prairie, surtout pour émousser et araser les taupinières. Sur ces machines, il est possible de monter des semoirs auxiliaires avec des tubes de descente et des déflecteurs pour écarter la graine (type Delimbe par exemple).
Selon le type de sol ou les conditions météo, le matériel ne crée pas toujours assez de terre fine, ce qui peut rendre difficile la germination de la graine (d’autant plus qu’elle est déposé en surface). Il est donc important de rouler ensuite, comme après avoir utilisé une herse spécifique de prairie (Agrimat, Joskin…)
Les outils à dents droites, plus agressives, sont appelées herses régénératrices de prairie, faisant jouer des lames droites montées sur semi rigide (type Vibroflex).
… à sabots
Les sabots sont des sortes de socs. Aitchison propose des socs en ‘T’ inversé qui ont la particularité de très légèrement travailler le sol sur un sillon et, contrairement aux disques, faire de la terre fine. Par ailleurs, ces semoirs ont un système de distribution simple acceptant très bien des mélanges de graines de différents diamètres ou densité.
Choisir son outil de sursemis de prairie : les outils non-spécifiques
Il est possible d’utiliser les semoirs à céréales standard ; en revanche, l’écartement entre rangs atteint en général 17 cm. Trois grands types de matériels peuvent être utilisés.
- Des semoirs spécialisés pour le semis direct s’il s’agit de sols argileux, en émettant malgré tout une réserve liée au risque de lissage des parois de la ligne de semis.
- Des semoirs à céréales classiques, en relevant les socs de semis et en précédant le semis par un hersage léger, avec une herse à prairie, de façon à griffer le sol pour que les graines puissent être au contact de la terre. Opération qui doit impérativement être suivie d’un roulage. Avec trois passages, cette méthode nécessite un temps de travail plus important, mais les matériels sont souvent déjà présents dans la plupart des exploitations.
- Une herse à dents rigides équipée d’un distributeur centrifuge, habituellement utilisé pour épandre du granulé anti-limaces, suivie d’un passage de rouleau. Certes rapide, cette façon de procéder présente l’inconvénient de répartir les graines de façon très aléatoire, en particulier pour les semences de graminées, et d’autant plus si la météo est venteuse. Cette remarque est moins vraie pour des graines de légumineuses.
Coût de revient
La plupart des cuma périgourdines utilisant des semoirs direct polyvalent, l’objectif est d’atteindre un prix de revient autour de 35€/ha (matériels uniquement). Ce qui équivaut en prestation complète tracteur + main d’œuvre + semoir à 75 €/ha. Certes, avec une herse-étrille de 6 m, le prix de revient avoisine 7 €/ha, 8 €/ha avec un semoir intégré, mais l’efficacité n’est pas la même.
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