Master d’un côté, Progress de l’autre. A l’approche d’Agritechnica (du 10 au 16 novembre), Sulky a en a dévoilé un peu plus à propos de sa nouvelle offre de combinés de semis portés, scindée en deux branches pour répondre aux attentes de différents profils-types d’utilisateurs. Derrière le Progress, c’est en fait une multitude de possibilités qui se cache, avec une grande avancée: le semoir multi-trémies. Outre la compartimentation de la trémie principale en deux parties (800 l et 1 200 l), un troisième réservoir de 100 l, adapté aux petites graines, est disponible dans les options. En trémie principale unique, le Progress propose un volume de 1 250 l ou 1 750 l. Et de la même manière que l’acheteur décide de ces volumes, il a le choix entre les différentes lignes de semis pneumatiques : P20 (pour 20 kg de pression sur les socs), P50 et P100, entre les différents éléments de préparation du sol… « On doit être au-delà de la centaine de configurations possible », pour des utilisateurs qui cherchent par exemple un matériel avec auquel ils vont lever des freins à l’évolution de leurs pratiques.
Libérer ses idées, affiner sa conduite
« Avec deux ou trois trémies, on va aisément pouvoir implanter des cultures multi-produits, pour répondre aux enjeux environnementaux qui se présentent à l’agriculture française », poursuit Alexis Guilloton, chef de produit pour la marque bretonne. Il cite les associations de cultures (colza – féverole en tête) ou le mélange de deux, trois, quatre, voire cinq variétés pour atténuer les risques sanitaires ou d’échec de rendement d’une culture de blé par exemple. C’est aussi une gamme vers laquelle s’orientera l’agriculteur en recherche de technologie et de précision, en vue d’optimisation de ses gains. Outre la console compatible Isobus, le constructeur propose une solution spécifique pour le pilotage de son semoir, via une tablette Ipad et un hotspot wifi. « Tous les Progress sont compatibles pour de la modulation de dose », avec des systèmes Isobus, et le semoir gère aussi le jalonnage : « Quel que soit le pulvérisateur utilisé, on renseigne les largeurs de voies, de pneus… » ensuite le matériel se débrouille. De la même manière, avec du guidage RTK et un tel combiné, « on peut boucher un rang sur deux pour semer en 24 cm d’inter-rang plutôt que 12. Entre l’aller et le retour, l’inversion sera automatique et on pourra biner en 6 mètres derrière un semoir de 4 mètres », illustre le chef de produit.
Ergonomie
Beaucoup plus standardisé que la gamme Progress, et pour agriculteurs qui souhaitent prioriser le prix, la simplicité et la robustesse de leur matériel de semis, le combiné Master se décline uniquement en quatre modèles, affichant tous une largeur de travail de 3 mètres. Alexis Guilloton préconise environ 100 à 120 ch pour animer l’ensemble. « Avec le Master, nous revenons à quelque chose de très facile à utiliser et très léger. » Il soulève le capot, en plastique, de la trémie de 1 000 l : « Si l’on envoie le sac dedans, il se déforme et revient en place », contrairement à une pièce en tôle. Constatant le déclin du chargement en sac au profit du big-bag, « nous avons ici quasiment la hauteur de chargement la plus basse pour un semoir de sa catégorie, 1,89 m. » Le fabricant français met en avant son travail sur l’ergonomie, sur les deux gammes, avec une passerelle, un process de réglage des densités centralisé en un endroit pour chaque trémie et résumé avec cinq autocollants. « Le jour où on se fait dépanner par un voisin, on peut lui indiquer au téléphone que pour le réglage, il n’y a qu’à suivre les cinq schémas. »
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