Les écarts du prix du litre du lait varient énormément. Jusqu’à 100 €/1000 l d’écart entre les mois d’une même année ! Dans ces conditions, il est intéressant de connaître le coût de production marginal de mes derniers litres de lait. Objectif : savoir s’il y a un réel intérêt économique à produire l’intégralité de mon contrat de lait, voire les volumes supplémentaires proposés par la laiterie à des prix d’achat souvent inférieurs (prix B). Une telle décision doit naturellement être prise en toute connaissance de cause. C’est pourquoi dans un document détaillé, l’Institut de l’Elevage propose une méthode d’évaluation en 4 étapes :
- Analyse de la situation de départ (volume de production, cheptel, efficacité de la ration, …)
- Identification des leviers activables pour produire davantage (évolution de l’effectif, conduite du troupeau, composition de la ration, …)
- Estimation des impacts liés aux différents scénarios envisagés et leur coût marginal exprimé en €/1000 l.
- Questionnements complémentaires (place disponible, potentiel de production fourragère, qualité du lait, quantité de travail, conséquences sur la trésorerie …).
Des cas-types pour décider du bon choix
En partant d’un exemple d’exploitation laitière, l’IDELE a analysé différents cas-types :
- Augmentation de la densité protéique de la ration
- Augmentation de la quantité de concentrés de production
- Croissance du cheptel en différant la vente de réformes laitières ou en achetant des amouillantes.
Même si ce type d’approche «mathématique» n’offre pas de garantie totale en présence d’une production soumise naturellement aux aléas du vivant, elle donne toutefois une indication utile pour décider du «bon» choix. En écartant d’emblée les hypothèses où le coût marginal de production du litre supplémentaire dépasserait le prix de vente attendu !