C’est le Conseil de bassin viticole Charentes-Cognac, organisme qui rassemble des représentants des pouvoirs publics et de la filière, qui a acté jeudi cette demande de 3.474 hectares pour le Cognac.
Chaque année, les vignobles de France disposent d’un potentiel national d’agrandissement d’1% de leur surface totale, soit environ 8.000 ha sur les plus de 800.000 ha du pays, a expliqué à l’AFP Patrick Raguenaud, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).
« L’an dernier, le cognac a demandé et obtenu 1.500 ha », a-t-il ajouté, soulignant que même en restant « très raisonnable et très prudent », l’appellation disposait de « bonnes perspectives » justifiant ces nouvelles plantations.
Entre la plantation, le temps de pousse puis le vieillissement en fût, « il faut compter 6 à 7 ans pour les premières bouteilles », a noté M. Raguenaud.
Les ventes de cognac, exporté à 98%, ont connu pour la campagne 2017-2018 (1er août-31 juillet) une quatrième année consécutive de croissance, avec + 8,2% en volume et 5,4% en valeur, toujours tirées par le marché nord-américain, avec l’Asie en zone à plus forte progression.
Un cap record, 200 millions de bouteilles expédiées, a été franchi lors de la campagne (205,9 millions de bouteilles), pour 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon le BNIC.
Et malgré le mildiou et la grêle, « le potentiel de récolte est bon » cette année grâce à « un été exceptionnellement beau, sec et chaud », a noté le Conseil de bassin dans son communiqué.
Le Conseil a également demandé des contingents de 1 ha pour le Pineau des Charentes et de 30 ha pour les Vins IGP (Indication géographique protégée) charentais.