L’utérus n’accueille pas n’importe quel embryon. Des chercheurs (de l’Inra et de l’Université de Californie) ont publié ce mois-ci, des résultats de leurs travaux qui améliorent la compréhension des mécanismes régissant les interactions entre embryon cloné et utérus. «Ils pourront avoir des implications importantes pour l’amélioration du clonage chez les mammifères», explique le communiqué de l’institut français.
Le clonage somatique se fait par transfert du noyau d’une cellule adulte dans un ovocyte. Il aboutit à la naissance de veaux en bonne santé dans seulement 5 à 15% des cas (contre 30 à 60% pour la fécondation in vitro). L’utérus est un tissu capable de reconnaître le type d’embryon avec lequel il établit un contact au moment de l’implantation, selon que cet embryon soit issu de clonage, de fécondation in vitro ou d’insémination artificielle. Les mêmes chercheurs l’avaient déjà mis en évidence en 2009.
Développement des tissus altérés dès le début de la gestation
En 2016, les chercheurs y apportent donc une précision. Au moment de son implantation, «il existe une différence d’expression pour plus de 5.000gènes», selon que l’embryon est issu de clonage ou d’IA, une partie de ces gènes différemment exprimés étant associés à des phénotypes létaux chez la souris. Deux ans après la brebis Dolly, les premières vaches clonées voyaient le jour en 1998 à l’Inra de Jouy-en-Josas. Deux décennie plus tard, les connaissances liées à la technique continuent d’évoluer.