«En 2021, la production agricole en valeur augmente de 7,7 %. Cette forte augmentation est dominée par l’évolution des prix dans le contexte général de hausse du prix des matières premières. La hausse de la valeur de la production agricole est surtout marquée pour la production végétale (+12,0%), en particulier celle des céréales qui augmente de moitié, stimulée par la poussée conjuguée des volumes et des prix» analyse l’INSEE dans sa publication des comptes provisoires de l’agriculture pour 2021. Attention, toutes les productions ne sont pas au même diapason. Ainsi, la viticulture n’a pas connu une année faste en 2021.
Valeur de la production agricole: relative stabilité en productions animales
Quant aux productions animales, elles ont connu en 2021 une relative stabilité. D’un côté la baisse de volume. De l’autre, une augmentation des prix. Au total, la valeur croît de 1,7%. L’augmentation des prix compensant la baisse des volumes. Mais alors que l’ensemble des productions de céréales, oléo-protéagineux, betteraves, pommes de terre ont toutes connu une embellie l’an passé, tant sur les volumes que sur les prix, ce n’est le cas partout en production animale. Les cours ont été en hausse pour les gros bovins (+5,9%), veaux (+6,9%), ovins-caprins (+8,7%), volailles (+6,5%) lait (+4,3%). Mais ils ont reculé pour les porcs (–4,4%). Et dans leur ensemble les volumes produits de viande, œufs, lait, se replient sensiblement de 2,1%
Dans le même temps, les consommations intermédiaires des agriculteurs augmentent de 3,3%. En cause: le renchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation animale. Les prix d’achat des consommations intermédiaires progressent en effet de 5,2% en 2021. Parallèlement, les agriculteurs ont diminué leurs achats d’engrais en 2021.
+11,5% de valeur ajoutée
«En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts sur la production, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs augmenterait de 11,8% en 2021», précise l’INSEE. En parallèle, l’emploi agricole non salarié continue sa décroissance. Ainsi, l’institut observe -1,4% d’emploi agricole en 2021. En conséquence, la valeur ajoutée calculée par actif augmenterait de 13,3%. Par ailleurs, en termes réels (c’est-à-dire déflaté de l’augmentation générale des prix), elle s’accroîtrait de 11,5%, après une baisse de 1,1% en 2020.
Au final, une année globalement plus positive que les précédentes. Même si ce chiffre ne mesure pas le revenu disponible des ménages dont la personne de référence est agriculteur, précise l’Institut National de la Statistique. De même, le bilan global de l’économie agricole en 2022 risque d’être plus contrasté, compte-tenu des nombreux bouleversements observés ces derniers mois.
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