Les « Pôles Emploi » des cuma d’Aveyron permettent aux cuma du secteur de créer des services complets en leur mettant à disposition des salariés, chauffeurs notamment. Dans celui de Baraqueville, Philippe Rech*, responsable de l’activité épandage du lisier, détaille pourquoi l’équipe a décidé d’impliquer les salariés au renouvellement des matériels.
« Cette année, lors du changement de la tonne à lisier, nous avons demandé à ce que le salarié soit présent pour faire part de ses besoins pour cette activité journalière. Le tonneau représentait 30 ou 32 options au moment de l’achat. Chaque option a été discutée, techniquement, et sur l’opportunité de la mettre ou pas. L’utilisateur du matériel est quand même plus à même de savoir les choix à faire et les besoins.
Ce chauffeur était convaincu qu’il fallait renouveler ce tonneau, parce que nous avions subi quelques pannes, il était usé. Bien sûr le salarié est concerné au premier chef et ça ne lui a pas déplu pas de participer. »
Comprendre la négociation
« Cela lui a aussi permis de voir comment nous négocions le matériel. Cela diminue la probabilité d’entendre ensuite « on n’a pas pris ci, on n’a pas pris ça, vous économisez ci, vous économisez là ». Et voir le montant de la facture, ça fait réfléchir. On commande juste ce dont on a besoin.
Depuis 1 an et demi, les salariés se sont investis dans le renouvellement du tracteur, de la tonne à lisier, la presse enrubanneuse et la moissonneuse.
Les salariés ont toute compétence pour faire ça et ça les motive dans leur boulot. Les chauffeurs sont demandeurs de cette implication. Aujourd’hui dans les Cuma, je crois que c’est à prendre en compte. L’organisation et le salaire restent très importants, mais il ne faut pas négliger la considération. »