Le 20 juillet, la charrue déchaumeuse Ovlac traçait ses premières raies chez Pierre Dupin président de la Cuma. Pour l’occasion, un technicien de la marque avait fait le déplacement pour la mise en route et les explications sur les différents réglages. Cette charrue est composée de 7 corps et peut recevoir 2 corps supplémentaires. Dépourvue de rasettes, elle est conçue pour travailler à des profondeurs entre 8 et 12 cm. La profondeur de travail peut aussi atteindre occasionnellement 27 cm en présence de fort couverts végétaux. Cette charrue semi-portée dispose de 2 roues de jauge placées à l’avant et à l’arrière. Elle est conçue pour le travail hors raie.
Gagner en qualité de travail
« On trouvait le principe de la charrue déchaumeuse intéressant car avec une charrue classique on labourait toujours trop profond ce qui avait tendance à faire remonter pas mal de cailloux. » explique Jean-Paul Vialla, adhérent de la Cuma et installé en gaec en agriculture biologique. « Ce projet n’a pas été forcément porté par les agriculteurs bio de la Cuma mais par tous. On avait déjà tenté de remplacer le labour par un déchaumage plus profond mais on ne gérait pas les mauvaises herbes. Avec la charrue déchaumeuse, l’objectif est d’obtenir un labour à 12 cm maximum. Cela permet d’enfouir les résidus végétaux pas trop profond, d’obtenir une bonne décomposition, de gérer le problème des graines d’adventices, des remontées de cailloux et de ne pas trop bouleverser la surface du sol où se trouve la matière organique. »
Reconsidérer la reprise de labour
« Lors de la mise en route nous avons constaté que dans nos terres sableuses nous obtenions moins de mottes et donc plus de terre fine. » La question se pose maintenant sur la reprise de ce labour léger. « Avant on avait un passage de herse rotative avant le semis. Maintenant ce passage de herse rotative pourra être beaucoup plus superficiel donc plus rapide. On envisage aussi une autre méthode encore plus rapide et économique. La préparation s’effectuerait simplement avec un passage de rouleau. Le semis serait réalisé à l’aide d’un semoir pneumatique installé sur une herse étrille suivi d’un second passage de rouleau pour rappuyer. » Cette nouvelle façon de travailler sera tester dès cette année avec les premiers résultats à la prochaine récolte.