Jusqu’au 7 juillet, se dérouleront 63 conférences pointues, uniquement en anglais, organisées par l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA). « L’idée est de faire un point sur toutes les recherches sur les maladies du bois de la vigne dans le monde », a déclaré à l’AFP Florence Fontaine, enseignant-chercheur à l’URCA et porteuse d’une chaire dédiée.
« En Champagne, ces maladies touchent moins le vignoble qu’ailleurs: moins de 2% des vignes en 2016 contre 13% en moyenne en France, voire jusqu’à 50% dans certaines régions comme Cognac », ajoute-t-elle, précisant que « même si cela s’exprime moins, le potentiel est là car les responsables sont présents. »
Ces disparités dépendent « du climat et des cépages qui sont plus ou moins tolérants et sensibles », a expliqué à l’AFP Philippe Larignon, ingénieur à l’Institut français de la vigne et du vin. Ces affections pathologiques comme l’esca ou l’eutypiose « n’attaquent pas la surface de la vigne ou les baies mais contaminent les ceps. Elles sont dues à différentes espèces de champignons lignicoles qui colonisent le ceps et se développent à l’intérieur », détaille Mme Fontaine.
S’ensuit soit une décoloration foliaire, qui détériore la photosynthèse de la plante, soit une forme apoplectique, plus grave, qui dessèche le cep, souvent condamné à être arraché l’année suivante. Selon Florence Fontaine, « toute la filière est touchée », de l’élaboration des jeunes plants au développement du vignoble. Les vignerons doivent notamment veiller à la taille des ceps car « une grande porte d’infection se fait par les plaies de taille », avertit-elle.
« A côté des pratiques culturales, d’autres méthodes de lutte existent comme le recours à des agents de bio contrôle qui empêchent les agents pathogènes de se développer », analyse aussi M. Larignon. Par ailleurs, la recherche française travaille sur la création variétale, impliquant le croisement de cépages naturellement résistants, pour lutter contre ces maladies.
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