On peut penser qu’on est au bout d’un système où il ne suffit plus de diminuer le nombre d’agriculteurs et augmenter les volumes pour s’en sortir », a déclaré le président nouvellement élu lors d’un point presse. « Le problème de base c’est le revenu » des agriculteurs, et donc « la répartition de la valeur ajoutée qui reste inéquitable et injuste », mais également la compétitivité agricole qui nécessite « une baisse des charges », a-t-il assuré. Aujourd’hui pour un jeune qui s’installe, le niveau de travail et d’investissement par rapport au revenu dégagé est « à la limite du raisonnable », souligne M. Cochonneau.
« Il faut qu’on revienne à une politique de filière qui aurait le souci du revenu de l’agriculteur, alors qu’aujourd’hui l’agriculteur est la variable d’ajustement », a-t-il clamé. Claude Cochonneau, 59 ans, a succédé mercredi à Guy Vasseur qui a souhaité quitter la présidence de l’APCA avant la fin de son mandat. Agriculteur dans la Sarthe, il est président de la chambre d’agriculture des Pays de Loire. Élu jusqu’à fin 2018, M. Cochonneau, qui était jusqu’en 2014 l’un des vice-présidents du principal syndicat agricole FNSEA, a assuré qu’il comptait garder les orientations de son prédécesseur. Arrivé à la tête de l’APCA à l’issue d’une année catastrophique pour la production agricole française, il estime que cela prouve que « nos systèmes d’exploitation sont trop fragiles par rapport au contexte économique et climatique. Notre fil rouge c’est comment s’adapter à un environnement changeant, et comment installer des jeunes dans des systèmes plus vertueux ».
Paris, 24 nov 2016 (AFP).