Les agriculteurs ne parlent pas d’agroécologie pour justifier leurs pratiques. Ils sont avant tout en recherche d’autonomie. Cela se traduit par une capacité à faire face à la flambée des prix du soja, aux sécheresses ou encore à la hausse du prix des intrants. Ceux qui décident de ne plus être tributaires de tous ces facteurs, franchissent le pas pour plus d’efficience technique en introduisant de nouvelles pratiques que l’on appelle « agroécologiques » (baisse d’intrants, diversification des assolements, activation des processus écologiques du milieu). Pour autant, les agriculteurs ne le font pas pour faire plaisir à l’environnement mais d’abord parce qu’ils y trouvent un avantage.
Le projet CAP Vert (lauréat à l’appel à projet CasDar Innovation & partenariat 2013) s’attache depuis 2014 à comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agro-écologique et à produire des ressources pour les accompagner. Il s’appuie pour cela sur une collaboration étroite entre des réseaux d’accompagnement (Fncuma, fédération nationale des Civam, Trame, Gaec & Sociétés, la FNAB/GABNOR), des collectifs d’agriculteurs et la recherche (Inra, SupAgro Florac et l’ESA d’Angers), en s’appuyant notamment sur la thèse en sociologie de Veronique Lucas.
Voir aussi l’article sur la multi-appartenance des agriculteurs et le rôle du collectif dans le changement de système
Retrouvez également une seconde interview de Véronique Lucas que nous avions rencontré au Salon aux Champs 2013 et le nouveau visage de la coopération de production.