Cédric Pouget, Guilhem Turlan, Nicolas Vacquier et Sarah Bedel font partie des derniers administrateurs entrés au conseil d’administration de la cuma de Luc Lax en Aveyron.
Présents pour les 50 ans de la cuma le 28 septembre, nous avons demandé à ces jeunes ce que représentait la cuma pour eux et leurs projections pour l’avenir.
Une transmission
Unanimement, ils sont entrés à la cuma par l’intermédiaire de leurs parents ou associés qui étaient déjà adhérents. Il n’y a donc pas eu une volonté personnelle ou une réflexion particulière sur cette adhésion. Ils ont simplement pris le « train en route » et ont pu bénéficier des services mis en place par leurs aînés assez rapidement à leur installation.
Mais ils sont motivés et ont su s’impliquer petit à petit dans la gestion de la Cuma. Ils sont tous responsables de plusieurs matériels et participent aux conseils d’administration.
Quelles sont ces motivations ? Pour Cédric Pouget, éleveur bovin viande Aubrac, la cuma lui a apporté des réponses sur les besoins de main d’œuvre sur son exploitation en adhérent au service dessileuse automotrice en service complet avec chauffeur, diminuant son travail d’astreinte.
Pour Guilhem Turlan, c’est l’accès à du matériel performant et récent, à des coûts raisonnables sans avoir à sortir « des grosses sommes d’argent ».
Nicolas Vacquier explique qu’il serait « bien embêté » s’il n’avait pas accès au fourgon bétaillère de la cuma.
Enfin Sarah Bedel met surtout l’accent sur la cohésion de groupe, la bonne entente qui permet de concilier parfois des besoins opposés : par exemple, avec l’aide de la cuma voisine des 4 Vents, la cuma a doublé les matériels dans le service tonne à lisier avec un « petit » et un « gros » tonneau, explique Guilhem.
Tous les quatre mettent en avant le rôle aussi social de la cuma : « en début ou en fin de réunion, on prend le temps de parler de que l’on fait sur nos exploitations, on échange sur nos expériences ».
Et l’avenir?
Y a –t-il des nouveaux besoins sur la cuma ? des projets ? Chacun avance ses idées : pourquoi pas un hangar à la cuma pour remiser le matériel ? Une réflexion sur un télescopique qui s’est engagée mais n’a pas abouti pour l’instant ? les techniques évoluent sur le travail de la terre, il faudra certainement de nouveaux outils…il faut se rapprocher des cuma voisines pour investir.
Leur mot d’ordre dans toutes ces réflexions, celui d’un ancien trésorier de la cuma, disparu en 2018 : « ne laisser personne sur la touche ».