Une nouvelle identité visuelle, une augmentation de 3,5% de son chiffre d’affaires par rapport à 2016/2017 (145 millions d’euros), le retour depuis deux ans à un résultat financier positif (de l’ordre de 3 millions d’euros sur l’exercice 2017/2018), de nouveaux débouchés…, le groupe Caussade Semences veut aller plus loin et conjuguer croissance et rentabilité.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 19 novembre 2018, le président José Savoldelli et le directeur Yves Bioulac du groupe semencier se sont voulus rassurants et confiants dans l’avenir. «Nous ne proposons pas la meilleure variété du monde, nous disposons de variétés adaptées à la pratique de certains territoires. Et c’est bien notre force», explique le directeur du semencier multi-espèces Yves Bioulac.
Leader en maïs bio
«Nous sommes par exemple leader dans les semences de maïs bio (grain et fourrage) en France avec 50% des ventes. Leader aussi en Allemagne sur le maïs à destination des méthaniseurs.» Des positions que le semencier veut bien évidement conserver dans les prochaines années. A court terme, la R&D du groupe semble aussi pleinement mobilisée sur les approches plus agroécologiques comme le développement d’associations culturales (en colza, céréales à pailles et maïs), les couverts végétaux ou encore les solutions de biocontrôle ou de biostimulation.
Destination l’alimentation humaine
15% de la masse salariale sont dédiés à la recherche. 80% des variétés sont issus de la création génétique de Caussade. Le leitmotiv du groupe: anticiper les évolutions. Rien de plus de normal. La R&D travaille par exemple, en lien avec l’aval de la filière agro-industrielle, au développement de protéines végétales à destination de l’alimentation humaine par exemple. Caussade relance donc depuis 3 ans des tests et sélections sur des pois chiches, de la lentille, des haricots ou d’autres légumineuse.
Le groupe réalise aujourd’hui plus de 60% de ses ventes à l’international et devrait continuer à se développer dans les prochaines années sans toutefois délaisser le marché et le territoire français. De part ses origines et ses actionnaires, l’accroche territoriale du groupe reste au cœur de la stratégie. Sur les 25.000 hectares qui produisent les 60 espèces de semences commercialisées, 22.500 ha sont présents sur le territoire français.